par Ozan Doğan Avunduk, analyste politique, expert de la Turquie
La Turquie, bien que membre clé de l'OTAN et candidate de longue date à l'Union européenne, ne se limite pas à ses alliances occidentales. Son intérêt pour les BRICS, notamment manifesté lors du sommet de Kazan en octobre 2024, témoigne d'une stratégie de diversification des partenariats. Ce rapprochement avec les BRICS soulève des questions sur l’avenir de la politique étrangère turque : L'adhésion aux BRICS marquerait-elle une rupture avec le camp occidental ou s'agit-il plutôt d'une complémentarité ? Les autorités turques inclinent pour la deuxième raison. Examinons de près les BRICS et les récentes orientations de la diplomatie turque afin d'apporter une réponse nuancée à cette question.
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C’est un retour historique qui a marqué les élections présidentielles américaines du 5 novembre 2024. Donald Trump, 78 ans, a été de nouveau élu président des Etats-Unis, mercredi 6 novembre, face à sa rivale démocrate, Kamala Harris. Trump a réagi en déclarant que sa victoire était une "victoire politique jamais vue" dans l'histoire de son pays. Le candidat républicain a même gagné la confiance des électeurs dans quatre des sept swing states, ces états qui sont décisifs dans les résultats de l'élection présidentielle américaine.
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par Obey Ament, spécialiste de l’Amérique latine
Le 1er octobre prochain Claudia Sheinbaum sera investie présidente du Mexique. Pour la première fois une femme, militante de gauche, dirigera le pays avec le soutien massif de la population et une majorité de 2/3 de la Chambre des députés qui lui permettront de faire les changements constitutionnels nécessaires pour aller vers des changements décisifs pour la transformation du Mexique. Au Sénat, il manque un siège à la gauche pour avoir ces deux tiers mais on peut penser qu’une négociation sera toujours possible pour y arriver. Elle présidera ce pays de 120 millions de habitants inaugurant ainsi la deuxième étape de la transformation initiée en 2018 avec l’élection de Andrés Manuel Lopez Obrador à la présidence.
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par Thomas Posado, Maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen, auteur de Venezuela : de la Révolution à l’effondrement aux Presses Universitaires du Midi.
Le chavisme a longtemps constitué un espoir en Europe : le renouveau de l’intervention de l’État dans un pays qui avait souffert de plusieurs plans d’ajustement co-signés avec le FMI, la mise en place de dispositifs de démocratie participative, la redistribution d’une partie de la rente pétrolière aux plus modestes, un affrontement ouvert avec l’impérialisme états-unien mettant à mal ses projets de libre-échange continentaux. Pourtant, depuis plusieurs années le gouvernement Maduro a perdu la plupart des caractéristiques progressistes de son prédécesseur. Dans un contexte d’effondrement économique, l’exécutif mène une politique libérale destinée à attirer les capitaux via une dollarisation rampante et des mesures favorables aux investisseurs
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par Pierre GUERLAIN Professeur de civilisation américaine ; université Paris X-Nanterre
Biden a finalement décidé de ne pas se représenter. Il va être remplacé par Kamala Harris, la vice-présidente. Il convient donc de commenter ce passage de relais entre Biden qui voulait absolument se représenter et la vice-présidente poussée par les donateurs et dirigeants du parti démocrate.
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La résolution de l’Assemblée générale de l’ONU adoptée le 28 juillet 2010, reconnaît pour la première fois « le droit à l'eau potable et à l'assainissement sûrs et propres comme un droit de l'homme essentiel à la pleine jouissance de la vie et du droit à l'exercice de tous les droits de l'homme ». En effet, l’eau, ressource présente naturellement sur Terre, n’est pas une marchandise comme une autre, même si elle doit souvent être assainie par des dispositifs mis en place par des entreprises, publiques ou privées, d’autant plus qu’elle est d’importance vitale pour les humains, donc il apparaît justifié qu’elle soit considéré comme un bien public mondial, autrement dit un bien commun.
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par Enis Coşkun, juriste
Le 14 mai prochain les Turcs éliront leur Président et leurs députés. 100 ans après la fondation d’un État laïque sous la direction de Mustafa Kemal, ces élections sont cruciales pour l’avenir du pays.
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par Archange Bissue Bi-Nze, Institut des sciences politiques Louvain-Europe
Le 27 février dernier, lors de son discours sur la politique africaine, le président français affirma que « la France devient le bouc émissaire idéal », responsable des situations de troubles et des problèmes de gouvernance interne dans ses anciennes colonies. Il s’engagea à ne pas laisser une telle perception évoluer. De même, Emmanuel Macron soulignait qu’il ne souhaite pas participer à un défi de puissance en Afrique, « une compétition […] anachronique » selon lui. Or, en examinant sa récente tournée africaine, le masque tombe.
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Dans une annonce surprise vendredi, l’Iran et l’Arabie saoudite ont annoncé qu’ils rétabliraient leurs relations diplomatiques dans le cadre d’un accord négocié par la Chine dans un délai maximum de deux mois.
L’accord a été brusquement annoncé après cinq jours de pourparlers intensifs et secrets dans la capitale chinoise Pékin. Il a été signé par Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Musaad bin Mohammed Al-Aiban, conseiller saoudien à la sécurité nationale, et Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et directeur de la Commission des affaires étrangères du Comité central du PCC.
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par Chloé Maurel, historienne, rédactrice en chef de la revue Recherches internationales
L’Assemblée générale de l’ONU, fin septembre 2022, a été l’occasion pour les délégations des pays d’Afrique de réclamer davantage de place pour le continent africain à l’ONU. En effet, l’Afrique comprend aujourd’hui 1,4 milliards d’habitants (plus que la Chine), et comptera en 2050 plus de 2 milliards d’habitants. Or, l’Afrique ne dispose pas de siège permanent au Conseil de Sécurité.
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