La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, se joint à une coalition de personnes issues de la société civile pour faire front commun sur le manque d’acceptabilité sociale du projet de mégaposte de transformation électrique d’Hydro-Québec sur le terrain vert de la BAnQ.
« Je ne cesse d’être interpellée sur ce dossier par des personnes qui résident dans ma circonscription. Qu’ils soient jeunes ou ainés, étudiants ou commerçants, travaillant dans le milieu culturel, universitaire ou communautaire, tout le monde me dit la même chose : il n’est pas question de laisser un imposant poste de transformation faire ombrage à notre joyau culturel qu’est la BAnQ », explique Manon Massé.
Alors que des négociations se sont faites dans le dossier dans un total manque de transparence et sans qu’une consultation digne de ce nom soit organisée, force est toutefois de reconnaitre que l’acceptabilité sociale n’est pas rendez-vous. « En réponse à la déclaration du 6 mars dernier de M. Michael Sabia qui reconnaissait la non-acceptabilité sociale du projet et selon qui « Hydro doit faire mieux », Mme Manon Massé avait répondu qu’il devait plutôt faire « autrement ». Je compléterais en disant qu’Hydro-Québec doit surtout faire ailleurs », croit Pierre MacDuff, un montréalais qui réside dans le secteur.
Pour Sylvain Côté, qui préside l’Association citoyenne du Village de Montréal (ACVMtl) « si Hydro-Québec veut faire mieux et s’assurer d’une acceptabilité sociale pour son nouveau poste électrique, il doit rendre public, dès maintenant, l’ensemble des études de faisabilité pour chacun des sites étudiés, ainsi que les études et documents qui présentent la technologie qui sera utilisée faisant que le nouveau poste électrique doive être construit dans un rayon de 500 mètres du poste actuel ».
« Nous, les personnes ainées du quartier, aimons sincèrement notre BAnQ et nous tenons au jardin d’art où il est agréable de lire à l’ombre des arbres. Le vaste espace vert qui le jouxte se doit d’être valorisé pour en faire un lieu de socialisation et de détente. Nous vous prions de ne pas toucher à notre parc qui nous permet de nous épanouir dans notre milieu de vie », implore pour sa part Christiane Jansen.
Ainsi, parce qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour le projet dans sa forme actuelle et que ni la transparence, ni l’accès à de l’information suffisante ne sont pas au rendez-vous, il est exigé du ministre Lacombe qu’il ne signe pas le décret entérinant l’acte de vente. Il est aussi demandé à Hydro-Québec de renoncer au terrain de la BAnQ. La population est invitée à se joindre à une grande mobilisation en appui à ces demandes, le samedi 10 mai à 15h sur le terrain vert de la BAnQ.