Quelques jours après le coup d’envoi de Santé Québec, le responsable solidaire en matière de Services sociaux, Guillaume Cliche-Rivard, demande à la CAQ de cesser d’invisibiliser les services sociaux au sein de Santé Québec en nommant une personne issue du milieu sur son conseil d’administration.
« Avec les scandales à la DPJ et la crise de l’itinérance, notamment, on ne peut pas dire que ça va bien en matière de services sociaux au Québec. Or, avec sa réforme, la CAQ est en train d’exclure complètement les services sociaux en n’ayant aucune personne issue de ce domaine sur son conseil d’administration. Pourtant, la loi est claire, une personne avec de l’expérience en services sociaux doit impérativement y siéger! M. Dubé doit y remédier sans délai sans quoi l’impact sur les services à la population se fera invariablement sentir », a déclaré M. Cliche Rivard, dans un point de presse à l’Assemblée nationale aux côtés du responsable solidaire en matière de Santé, Vincent Marissal.
Plus tôt,
une pétition signée par plus de 2300 personnes parrainée par Québec solidaire a été déposée à l’Assemblée nationale, réclamant que le gouvernement nomme au conseil d’administration de Santé Québec une personne issue des services sociaux répondant aux critères suivants:
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Être un intervenant terrain qui travaille en première ligne;
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Être un membre actif de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec; et
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Être un professionnel qui a au moins dix années d’expérience.
« L’organisation des services sociaux est capitale pour que le réseau de la santé survive dans un contexte de rigueur budgétaire. Pour cela, un.e représentant.e des services sociaux est une nécessité pour éviter le dédoublement avec les services de santé », a renchéri Angelo Soares, Professeur au Département d’Organisation et ressources humaines de l’École des Sciences de la Gestion à l’Université du Québec à Montréal – UQAM.
« Le Québec compte environ 16000 travailleuses sociales et travailleurs sociaux, dont la majorité est employée au sein du réseau public et soutient l’ensemble de la population. Il est donc inconcevable que leur apport soit réduit au silence. Mettre de côté le travail social, c’est mettre de côté la population. », a conclu Marie-Michelle Doiron de l’AQTS ( Association Québécoise des Travailleuses Sociales et travailleurs sociales).