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Des soins, pas de l’austérité : Santé Québec doit revoir ses priorités et suspendre les compressions budgétaires dans les CISSS

Québec solidaire -

Le député de Rosemont et responsable solidaire en matière de Santé, Vincent Marissal, demande que le premier geste posé par la direction de Santé Québec soit de suspendre les compressions budgétaires pour les CISS, notamment les plus vulnérables comme ceux des régions de régions de l’Outaouais, de la Côte-Nord, Gaspésie, Abitibi-Témiscamingue et Bas-Saint-Laurent.

« Alors que le ministre de la Santé demande 1,5 G$ de compressions, Santé Québec va venir gratter les fonds de tiroir des CISSS pour trouver cet argent d’ici mars prochain. Devant les circonstances extraordinaires, il faut donner un peu d’oxygène dans ces établissements et laisser le temps de se réorganiser, notamment en ce qui concerne le personnel manquant. Il s’agit d’une question de survie et de maintien des services » souligne Vincent Marissal.

Selon M. Marissal, le retour à l’équilibre budgétaire, dans un contexte où l’accès aux services de santé et services sociaux dans les régions éloignées ne tient que bien souvent sur une poignée de professionnelles et que le bassin de remplacement est déjà petit, voire inexistant, est une catastrophe annoncée.

« Santé Québec exige l’impossible. Cet objectif est une lubie comptable. Elle se fait sur le dos du personnel déjà surchargé et des patients malades. Les CISSS qui sont les plus dépendants de la main-d’œuvre indépendante et qui ont déjà de la misère à maintenir les services devront faire des choix dramatiques pour y arriver. Il faut leur donner un moment de répit, pas les accabler davantage » conclut le député de Rosemont.

Les compressions demandées aux CISSS en bref

  • 131 M$ sur la Côte-Nord, après un été très difficile compte tenu des ruptures de service et du manque de personnel. Il était de 98.9 M$ en mai dernier.
  • 40,7 M$ en Gaspésie d’ici mars 2025. Le déficit est principalement dû au recours à la main-d’œuvre indépendante, pour lequel les frais vont s’élever entre 25 et 30 M$.
  • 110 M$ en Abitibi-Témiscamingue. En 2016, 100 lits ont été fermés dans la région pour combler un déficit qui était à l’époque de 25 millions de dollars. Quelles seront les conséquences cette fois ?
  • 34 M$ au Bas-Saint-Laurent d’ici mars 2025, dont 30 M$ en raison de la main-d’œuvre indépendante.
  • 90 M$ en Outaouais, ce qui représente 6 % de son budget annuel. Selon des organismes de la région, l’Outaouais souffre d’un sous-financement chronique de 200 M$ annuellement.


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