Alors que la situation devient insoutenable pour les paramédics de la Capitale-Nationale, les députés solidaires Vincent Marissal, Etienne Grandmont et Sol Zanetti joignent leurs voix à celle de l’Association des travailleurs du préhospitalier pour demander au ministre de la Santé d’ajouter 120 heures d’ambulance par jour pour éliminer la surcharge du réseau et mettre plus d’ambulance sur nos routes.
« Il faut plus d’ambulances et de paramédics sur nos routes! À Québec, le service de paramédic est surchargé à 133 %, alors que la normale devrait être de 90 % pour garantir la sécurité de la population. Le ministère de la Santé n’a pourtant permis aucun ajout d’heures d’ambulances sur les routes de la Capitale-Nationale depuis 2019, malgré une hausse constante du nombre de résident-es. Pendant l’étude des crédits budgétaires, le ministre s’est dit ouvert à ajouter des heures d’ambulances sur le terrain si on lui montrait les statistiques. Les voici! Qu’est-ce qu’il attend pour agir? » a demandé Vincent Marissal, responsable solidaire en matière de Santé lors d’un point de presse en compagnie de l’Association des travailleurs du préhospitalier.
« On a des ambulances, on a des paramédics, tout ce qu’il manque c’est de la volonté politique! Les travailleurs et travailleuses, comme les véhicules ambulanciers, sont disponibles, mais le ministère refuse de leur donner les ressources pour faire leur travail. Pendant ce temps, les paramédics se brûlent à petit feu à cause d’une charge de travail et d’une pression psychologique inacceptables », souligne Etienne Grandmont, député solidaire de Taschereau.
« On entretient des problèmes de rétention. Les paramédics à temps partiel n’ont pas de perspective de temps plein, tandis que ceux et celles qui sont à temps plein sont surchargés et font des burn out », ajoute Sol Zanetti, responsable solidaire de la région de la Capitale-Nationale.
Pour le président du syndicat, Frédéric Maheux, la situation n’a rien d’anecdotique. « Il n’est pas rare de voir des patients sur nos civières à l’urgence attendre plusieurs heures. Pendant ce temps, nous ne pouvons pas offrir le service à la population. Nous devons rester sur place à accompagner le ou la patiente. Nous sommes rendus avec des protocoles pour aller porter certains de nos patients dans la salle d’attente pour essayer de retourner sur la route plus rapidement, car la rétention d’ambulance est trop importante. »