Accompagnés d’organismes nationaux agissant auprès des personnes aînées, Québec solidaire et le Parti Québécois demandent une fois de plus à la ministre Duranceau de modifier le projet de loi 31 afin de mieux protéger les locataires aîné. e. s.
La semaine dernière, Andrés Fontecilla, responsable solidaire pour le Logement et l’Habitation, s’est engagé à déposer des amendements pour modifier la loi Françoise David. Les amendements proposent d’inclure les personnes de 65 ans et plus qui vivent dans leur logement depuis au moins 5 ans et de rehausser le revenu maximal des personnes protégées par la loi. « Les personnes aînées ont attendu trop longtemps : la ministre Duranceau doit les écouter. Je m’engage à déposer ces amendements dès que le PL31 siégera. Est-ce que la ministre et le gouvernement de la CAQ sont prêts à faire leur bout de chemin et aider les personnes aînées à rester dans leurs domiciles ? »
Pour Joël Arseneau, porte-parole du Parti Québécois en matière de Logement : « Il est impératif de garantir le droit au logement des aînés vulnérables. La crise du logement affecte durement les ménages plus modestes et les aînés, plus que quiconque en raison de leurs revenus fixes. Ils ont besoin d’une protection plus étendue contre les évictions. Les mesures que nous mettons de l’avant sont plus que jamais nécessaires afin d’assurer le droit au logement pour tous au Québec. »
Plusieurs groupes joignent aujourd’hui leur voix aux élus et souhaitent que la ministre Duranceau accepte les amendements proposés.
« La hausse du coût de la vie et la crise du logement affectent de manière importante les personnes aînées, lesquelles vivent avec des revenus qui sont majoritairement fixes. Le projet de loi 31 constitue une occasion pour que le gouvernement améliore concrètement la protection des locataires aînés. »
Mme Gisèle Tassé-Goodman, présidente du Réseau FADOQ
« On parle souvent du logement et des aînés en pensant aux RPA et CHSLD, mais la très grande majorité des aînés habitent dans leur logement privé. Pour les aînés qui doivent se débrouiller avec des pensions de base ou avec peu de revenus d’appoint, la situation est grave. C’est pourquoi nous sommes heureux d’appuyer les formations politiques présentes ici ce matin qui s’unissent pour proposer un renforcement des droits des aînés en matière de logement. »
- Pierre Lynch, président de l’Association québécoise des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)
« L’Association des Comités de Résidents Officielle du Québec (ACROQ) appuie les demandes de modification à la loi Françoise David, soit, d’abaisser le seuil d’admissibilité de 70 à 65 ans, de rehausser le revenu admissible et de faire passer le temps de location de 10 ans à 5 ans. De plus, l’ACROQ déclare que l’adoption de la loi 31 est une occasion exceptionnelle de créer de la bientraitance chez les aînés vivants en Résidences Privées pour Aînés en réservant une section spécifique de la loi pour l’ensemble du processus juridique des baux avec une RPA. »
Raoul Charbonneau, président de l’Association des comités de résidents officielle du Québec (ACROQ)