En 1990-1991, près de 340 000 jeunes de 20 à 24 ans ou 16,6 % étaient sans diplôme d'études secondaires et n'étaient pas inscrits à l'école. Ce taux de décrochage de l'enseignement secondaire a diminué de façon significative tout au long des années 1990 et 2000.
En 2009-2010, le nombre de décrocheurs s'est chiffré à 191 000 (8,5 %).
En 2009-2010, le taux de décrochage était plus bas chez les jeunes femmes (6,6 %) que chez les jeunes hommes (10,3 %). Bien que le taux ait diminué chez les deux sexes, il a fléchi plus rapidement chez les hommes, ce qui a rétréci l'écart au fil du temps.
Le taux de décrochage des jeunes adultes immigrants était plus faible que celui de leurs homologues nés au Canada et il était plus élevé chez les jeunes autochtones que chez les jeunes non autochtones de ce groupe d'âge.
Au cours du récent ralentissement économique en 2008-2009, près du quart des décrocheurs qui étaient sur le marché du travail ont été incapables de trouver un emploi. Même ceux qui ont réussi à trouver du travail gagnaient moins que les diplômés de l'enseignement secondaire.
Le taux de décrochage baisse, mais plus lentement ces dernières années
Le taux de décrochage diminue depuis 1990-1991, alors que près de 340 000 ou 16,6 % des jeunes étaient sans diplôme d'études secondaires et n'étaient pas inscrits à l'école.
Les reculs les plus marqués se sont produits au cours des années 1990. En 2000-2001, le taux avait baissé et s'était établi à 11,1 %. Le fléchissement s'est fait plus graduellement durant les années 2000.
En 2009-2010, 8,5 % des jeunes de 20 à 24 ans n'avaient pas obtenu leur diplôme d'études secondaires et ne fréquentaient pas l'école.
Le taux a diminué dans toutes les provinces. C'est dans la plupart des provinces de l'Atlantique qu'il a le plus changé, y étant passé d'un intervalle de 15 % à 20 % au début des années 1990 à un intervalle de 9 % à 11 % une décennie plus tard. Depuis, le taux de décrochage a fléchi encore davantage dans ces provinces.
La plus forte variation du taux de décrochage des 20 dernières années s'est produite à Terre-Neuve-et-Labrador. Le taux moyen sur trois ans pour la période allant de 1990 à 1993 y était de 19,9 %, le taux le plus élevé au Canada. Durant la période allant de 2007 à 2010, la moyenne sur trois ans avait fléchi et s'était établie à 7,4 %, soit l'un des taux les plus bas. La plus faible moyenne a été observée en Colombie-Britannique (6,2 %) entre 2007 et 2010.
Le taux de décrochage correspond à la proportion des 20 à 24 ans qui ne fréquentent pas l'école et qui n'ont pas obtenu de diplôme d'études secondaires.
Taux de décrochage selon le groupe
En 2009-2010, 10,3 % des jeunes hommes et 6,6 % des jeunes femmes avaient abandonné l'école secondaire. Ce taux était nettement à la baisse chez les deux sexes par rapport à 1990-1991, année au cours de laquelle il était de 19,2 % chez les jeunes hommes et de 14,0 % chez les jeunes femmes.
L'écart s'est légèrement amenuisé au fil du temps entre les hommes et les femmes, étant passé de 5,2 points de pourcentage en 1990-1991 à 3,7 points de pourcentage en 2009-2010. La baisse du taux a été plus rapide chez les jeunes hommes durant cette période.
De 2007 à 2010, le taux de décrochage moyen sur trois ans a été de 22,6 % chez les membres des Premières Nations vivant à l'extérieur des réserves, les Métis et les Inuits de 20 à 24 ans comparativement à 8,5 % chez les non-Autochtones. Le taux de décrochage était de 25,8 % chez les jeunes membres des Premières Nations vivant à l'extérieur des réserves (Indiens de l'Amérique du Nord) et de 18,9 % chez les jeunes Métis.
En 2009-2010, le taux de décrochage était de 6,2 % chez les jeunes immigrants de 20 à 24 ans, comparativement à 9,1 % chez les Canadiens de naissance du même groupe d'âge. Il s'agissait d'une légère baisse par rapport au taux de 7,0 % observé chez les jeunes immigrants et à celui de 9,8 % enregistré chez les jeunes Canadiens de naissance en 2006-2007.
Près du quart des décrocheurs étaient en chômage durant le récent ralentissement
Au plus fort du récent ralentissement économique en 2008-2009, près du quart des décrocheurs de 20 à 24 ans n'arrivaient pas à trouver du travail. De plus, l'écart entre leur taux de chômage et celui des jeunes de leur âge qui avaient fini leurs études secondaires s'est creusé.
En 2007-2008, avant le ralentissement, le taux de chômage des décrocheurs était de 18,0 %. Il s'agissait d'un taux supérieur au double de celui de 8,4 % observé chez les diplômés de l'enseignement secondaire de 20 à 24 ans qui n'étaient inscrits à aucun établissement d'enseignement.
En 2008-2009, au plus fort du ralentissement, le taux de chômage des décrocheurs s'est établi à 21,3 %. En 2009-2010, au début de la reprise, il s'était hissé à 23,2 %.
En revanche, le taux de chômage des finissants de l'enseignement secondaire qui ne fréquentaient pas d'établissement d'enseignement a progressé pour s'établir à 10,0 % en 2008-2009, puis s'est accru pour atteindre 11,9 % en 2009-2010.
Les décrocheurs qui avaient un emploi à temps plein en 2009-2010 travaillaient près d'une heure de plus par semaine que les diplômés de l'enseignement secondaire qui ne fréquentaient pas l'école (39,9 heures comparativement à 39,2 heures). Ils gagnaient toutefois en moyenne quelque 70 $ de moins par semaine (551 $ comparativement à 621 $).