Jacques Dugé de Bernonville, criminel de guerre en cavale, à Montréal à la fin des années 1940. Bras droit de Klaus Barbie en France sous l’Occupation, le chasseur de résistants avait prêté serment à Hitler et son nom figurait sur le registre de paye des Allemands. À la fin de 1946, il est parvenu à fuir son pays et à s’établir au Québec grâce à l’aide des membres du clergé catholique. Il est d’ailleurs arrivé dans la Belle province déguisé en curé…
C’est ce que révèle Yves Lavertu dans son livre La Découverte – Les déboires d’un chercheur dans le dossier d’un criminel de guerre, qui vient de paraître à Montréal.
LE LIVRE
À huit heures de route au nord de New York, quelques jours avant Noël 1993, un chômeur fait une découverte sensationnelle. Il tombe par hasard sur des boîtes noires d’un genre très particulier qui dorment aux Archives nationales du Québec à Montréal. À l’intérieur, s’y trouvent des tonnes de papiers et de lettres confidentielles, dont certaines qui ont été rédigées par des personnalités toujours vivantes.
Ces documents exceptionnels permettent de jeter une lumière crue comme jamais sur l’appui donné à la fin des années 1940 à un tortionnaire et criminel de guerre par plusieurs mandarins et noms connus du Québec, dont Camille Laurin, le futur Père de la Charte de la langue française. Leur protégé, Jacques de Bernonville, avait été durant la Seconde Guerre mondiale le bras droit de Klaus Barbie, le sinistre « boucher de Lyon ».
Voici révélée l’histoire des cinq saisons qui ont suivi la découverte faite par Yves Lavertu de ces papiers enfouis dans le fonds Robert Rumilly. Par le biais d’une écriture libératrice, l’auteur raconte pour la première fois les expériences qu’il a vécues à partir du jour de la trouvaille de ces caisses sulfureuses.
Son témoignage s’enfonce en profondeur dans les arcanes des mondes universitaire et politique et plonge au cœur du journal de l’élite, Le Devoir. Preuves à l’appui, il illustre la gestion partiale et tendancieuse de la mémoire collective québécoise en regard de ce dossier brûlant et de tout un « passé qui ne passe pas ».
MATIÈRE À DÉBAT
« La Découverte » intéressera ceux et celles qui ont à cœur la vitalité du débat public au Québec et qui se préoccupent de la façon dont est construite et gérée la mémoire collective.
Bien qu’écrit sous la forme d’un témoignage, l’ouvrage de 278 pages contient en germe plusieurs sujets de discussion qui touchent au nationalisme québécois, aux intellectuels en exercice dans cette société, à la liberté d’expression, à l’antisémitisme, aux relations France-Québec et à la gestion d’un passé toujours brûlant dans l’actualité.
POUR COMMANDER
« La Découverte » n’est pas disponible en librairie. Si vous désirez vous en procurer un exemplaire, voici comment il faut faire :
Faites parvenir un chèque par la poste à l’ordre de Yves Lavertu au montant de 34,95 $.
Sur une feuille jointe, inscrivez en caractères d’imprimerie votre nom et l’adresse où vous désirez que soit expédié ce livre en n’oubliant pas d’ajouter le code postal.
À partir de la réception du chèque, comptez une dizaine de jours pour recevoir le colis.
Voici l’adresse où vous devez faire parvenir votre commande accompagnée de votre paiement:
Yves Lavertu
CSP St-Denis
CP 60102
Montréal (Québec)
H2J 4E1
Yves Lavertu (yves.lavertu@sympatico.ca) est journaliste et historien. Il est l’auteur notamment d’un ouvrage sur l’affaire Bernonville et d’une vie du journaliste libéral Jean-Charles Harvey, biographie pour laquelle il a été finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada. Il habite Montréal.
La Découverte – Les déboires d’un chercheur dans le dossier d’un criminel de guerre
Éditeur : Yves Lavertu
ISBN : 978-2-9812044-0-0
Prix : 29,95 $ + 5,00 $ de frais de livraison : 34,95 $
Montréal, 2010, 278 pages.
http://www.facebook.com/notes/la-decouverte-de-yves-lavertu/un-livre-choc-sur-le-monde-des-historiens-quebecois/112430048816335
6 octobre 2010