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Gabrielle Roy : énigmatique et toujours actuelle

par
Collaboratrice de Tolerance.ca®
ANQ-M. Fonds C. Poirier*

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Dans le cadre de la série d'articles sur les grandes personnalités qui ont fait avancer la cause de la tolérance au Canada, Tolerance.ca® présente Gabrielle Roy, une image phare de la littérature canadienne d'expression française.Plus de vingt ans après sa mort, le 13 juillet 1983, Gabrielle Roy demeure un des plus grands auteurs canadiens. Happée par la gloire à 37 ans, avec Bonheur d'occasion qui lui valu le prix Fémina et un rayonnement international, la petite institutrice du Manitoba n'a cessé de récolter des prix par la suite, du prix du Gouverneur général pour Rue Deschambault, en 1957, au prix David, en 1971, pour l'ensemble de son œuvre. Les livres de Gabrielle Roy ont été traduits en plusieurs langues. Dans bon nombre de pays, ils font partie de lectures proposées dans les écoles. Ceux qui ont connu Gabrielle Roy nous racontent qui était véritablement cette personne en apparence énigmatique et sauvage.

 

 

 

 

 

Bonheur d'occasion


De Gabrielle Roy, on retient surtout le premier roman, Bonheur d'occasion, et son succès hors du commun.

 

 

 

 

 

 
Gabrielle Roy et la tolérance :
 
« Elle n'a jamais écrit ses livres pour transmettre des idées. Elle a écrit des livres pour découvrir, mieux comprendre ce qu'est l'existence humaine, ce qu'est la vie humaine, l'émotion humaine, la conscience humaine. Peu d'écrivains québécois se donnaient cette mission. »

François Ricard.

« Toutes proportions gardées, c'est ce qui arrive aux Invasions barbares aujourd'hui. C'était son premier livre, elle était jeune et a été prise dans la tourmente médiatique. Elle a trouvé ça extrêmement difficile », admet François Ricard, professeur au département de langue et littérature françaises à l'Université McGill, ami de l'auteure et fondateur du Groupe de recherche sur Gabrielle Roy.

« Depuis qu'elle était toute jeune, elle voulait être écrivain. C'est certain qu'elle était heureuse du succès. Elle était heureuse d'avoir beaucoup de lecteurs. Mais, en même temps, ça l'a un peu terrifiée parce qu'elle s'est sentie comme dépouillée de sa liberté, de son indépendance. Elle a fait une sorte de dépression d'ailleurs après le succès de Bonheur d'occasion », ajoute Ricard. Ses lecteurs devront attendre cinq ans avant qu'elle n'écrive un deuxième livre.

 

 

 

 

 

Loin des mondanités


Gabrielle Roy comprend très vite qu'écrire ne lui sera désormais possible que loin des mondanités. « C'est ce qui l'a incitée à se méfier ensuite de tout ce qui pouvait lui voler son temps et sa tranquillité d'esprit pour écrire. C'est à partir de cette expérience-là, qu'elle a décidé de vivre plus retirée », commente François Ricard.

Dans sa maison de Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix, où elle s'installe de 1957 jusqu'à sa mort, Gabrielle Roy ne reçoit que rarement les journalistes qui sont pourtant nombreux à vouloir la rencontrer. François Ricard explique qu'elle n'avait rien contre les journalistes, « mais elle ne les recevait pas, contrairement à d'autres d'écrivains qui aiment les mondanités. En plus, elle avait une santé extrêmement fragile et ne pouvait pas se disperser. Il fallait qu'elle ménage ses énergies et elle préférait consacrer tout le temps qu'elle avait pour écrire ses livres. »

On retrouve aujourd'hui très peu de photographies de l'écrivaine. Rares sont celles qui laissent paraître un sourire.

« Pour elle, être écrivain, être artiste, c'était quelque chose de sérieux… C'était une époque très différente d'aujourd'hui où l'on est complètement dominé par les médias. L'écrivain, pour elle, c'était un travailleur, quelqu'un de réservé, qui méditait, qui réfléchissait. Elle tenait à avoir une image la plus effacée possible. Elle voulait que ses livres passent en premier, et non sa personne », affirme François Ricard qui peut toutefois témoigner du côté enjoué de l'auteure.

« Elle avait beaucoup d'humour. C'était une femme absolument charmante. Elle avait beaucoup de finesse. C'était une conteuse hors pair. Elle était extrêmement vivante. Elle avait fait du théâtre quand elle était jeune. Donc, elle avait le sens du geste, le sens de la parole. Elle était très belle, très séduisante. Ce n'était absolument pas quelqu'un d'ennuyeux, de froid, de distant », poursuit Ricard.

Annette Saint-Pierre romancière, éditrice et fondatrice de la Maison Gabrielle-Roy, à Saint-Boniface, au Manitoba, qui l'a connue dans les années 1960, alors qu'elle lui consacrait sa thèse de maîtrise, confirme ce talent de conteuse que possédait Gabrielle Roy : « C'est à partir de ma première rencontre avec elle que j'ai décidé d'écrire moi-même, raconte-t-elle. Elle était tellement près des personnages de ses livres. Quand elle parlait d'eux, c'est comme s'ils étaient là, assis à côté d'elle. »

 

 

 

 

 

 

Les lecteurs d'abord


« Elle pensait constamment à ses lecteurs. À l'époque, il y avait beaucoup moins d'occasions de les rencontrer que maintenant et je ne l'imagine absolument pas dans une foire du livre ou dans un événement mondain. Chaque fois que quelqu'un lui écrivait, elle répondait toujours. C'est comme ça que je l'ai rencontrée. Je lui écrivais, et elle m'a invité chez elle », relate François Ricard.

Le livre étant son moyen de communication avec ses lecteurs, Gabrielle Roy le voulait parfait, même si elle ne réussissait jamais à être complètement satisfaite de son travail. « C'est, je pense, le trait de caractère qui distingue les vrais artistes, précise François Ricard. Ils ne sont jamais tout à fait sûrs de ce qu'ils font. Ils ont toujours l'impression de ne pas avoir atteint tout à fait le point qu'ils voulaient atteindre. Elle travaillait beaucoup ses manuscrits. Ce n'était pas du tout le genre de personne à écrire un roman en trois jours. »

En étudiant ses écrits, comme le fait inlassablement François Ricard, on constate vite à quel point l'auteure était perfectionniste.

« Elle n'a pas publié tant que ça, comparativement à d'autres écrivains, précise Ricard. Elle a écrit beaucoup. On le voit parce qu'elle a laissé beaucoup de manuscrits qui n'étaient pas terminés. Elle publiait uniquement ce dont elle était assez satisfaite. On a publié Le temps qui m'a manqué, il y a quelques années, qui est la suite de La Détresse et l'enchantement. Ce sont des manuscrits qu'on a retrouvés dans ses papiers après sa mort. C'est tout petit, c'est court, mais elle avait quand même écrit trois versions différentes, à la main. Et, certainement, si elle avait vécu, si elle avait pu, si elle avait eu le temps, elle en aurait écrit d'autres avant d'arriver au texte final. »

 

 

 

 

 

 

Avant-gardiste à sa façon


Encore éminemment présente dans le milieu littéraire, l'œuvre de Gabrielle Roy, de Bonheur d'occasion (1945) à Ces enfants de ma vie (1977) ne semble pas avoir vieilli d'une syllabe. « Je pense, d'abord et avant tout, que c'est parce que c'est une œuvre de très grande qualité sur le plan strictement littéraire, explique François Ricard. C'est une œuvre très riche par son écriture et par son contenu. Chaque fois qu'on la relit, on redécouvre autre chose et ça, bien sûr, ça permet à une œuvre de survivre. Les livres qu'on lit une fois et qu'on a l'impression d'avoir vidés à la première lecture, on les oublie tout de suite. Dans le cas de ses livres, on les relit constamment. »

La pérennité de l'œuvre de Gabrielle Roy s'explique également par les thèmes toujours très actuels et indéniablement universels qu'elle y aborde.

« Dans Bonheur d'occasion, quand le père rêve, il rêve de l'univers. Les bateaux qu'il regarde sont en quelque sorte les porteurs des messages de l'univers », constate Marc Gagné, auteur de Visages de Gabrielle Roy, qui fut aussi son ami. Les écrits de Gabrielle Roy touchent encore beaucoup de lecteurs aujourd'hui.

« En mettant de côté les idéologies, les programmes politiques ou autres, et en se concentrant sur ce que c'est que de vivre, tout simplement, elle a rejoint l'expérience de chacun, à toutes les époques », remarque François Ricard.

Volontairement apolitique dans sa vie publique et ses écrits, Gabrielle Roy n'était pas pour autant dépourvue de convictions. Sensible à la cause des plus démunis, elle présente dans ses romans un discours social qui pouvait paraître avant-gardiste à l'époque et qui demeure encore valable aujourd'hui.

« Elle n'a jamais porté de pancarte, elle n'a jamais mené de combat, même si elle avait des opinions politiques très nettes, mais elle s'est beaucoup intéressée au sort des gens humbles. Bonheur d'occasion, c'est quand même un roman qui décrit la pauvreté, la misère, le chômage. Dans ses autres romans, on retrouve ça aussi », rapporte François Ricard.

 

 

 

 

 

 

À la rencontre des cultures


En s'intéressant aux plus démunis et aux marginaux de la société, Gabrielle Roy ne pouvait passer à côté des groupes ethniques qui peuplaient le Canada. Très jeune déjà, alors que son père, Léon Roy, est agent colonisateur au Manitoba, Gabrielle Roy s'intéresse aux origines et aux cultures des nouveaux arrivants. « Elle était fascinée par ce que racontait son père », se souvient Marc Gagné. « Ça l'intéressait beaucoup d'aller rencontrer des immigrés », raconte aussi Annette Saint-Pierre.

Dans une entrevue accordée à Judith Jasmin, en 1961, pour l'émission Premier Plan, diffusée à la télévision de Radio-Canada, Gabrielle Roy revient sur ses souvenirs : « En un sens, il n'y a jamais eu pour moi d'étrangers. Toutes ces variétés ethniques, tous ces peuples, cela faisait partie de notre vie quotidienne. L'Ouest était un monde ouvert, un monde riche, une image de l'univers », confiait-elle.

« Je ne vois pas d'autres auteurs, au Canada, qui ont parlé autant d'immigrés dans leurs romans. Dans sa nouvelle Un Jardin au bout du monde, on rencontre d'ailleurs le premier personnage chinois de la littérature canadienne », constate Annette Saint-Pierre.

Plus tard, lorsqu'elle enseigne à l'école primaire, Gabrielle Roy se trouve à nouveau en contact avec eux.

« Elle a eu la classe des petits immigrants pendant sept ans à l'Académie Provencher, reprend Annette Saint-Pierre. La plupart étaient très pauvres. D'ailleurs, pour la photo annuelle, le photographe mettait à l'avant les enfants qui avaient des souliers. Il y avait en elle un grand amour pour les immigrés. »

Dans Ces enfants de ma vie, Gabrielle Roy décrit avec une grande tendresse sa relation avec ces familles. Elle y évoque ainsi le matin de la rentrée scolaire :

« C'était leur premier pas dans un monde inconnu. À la peur qu'ils en avaient tous plus ou moins, s'ajoutait, chez quelques-uns de mes petits immigrants, le désarroi, en y arrivant, de s'entendre parler dans une langue qui leur était étrangère. »

 

 

 

 

 

 

De l'enseignement au journalisme


Attirée par l'écriture et par l'aventure, Gabrielle Roy publie ses premiers textes comme journaliste. Elle vit alors au Québec et collabore à plusieurs revues. Entre 1941 et 1945, Le Bulletin des Agriculteurs l'envoie visiter les communautés culturelles des provinces des prairies pour une série d'articles intitulée Peuples du Canada.

« J'apprenais à goûter leurs mets particuliers. Quelquefois, chez les Ukrainiens et les Russes, nous avions de la difficulté à nous comprendre, à cause de la langue, mais c'est étonnant aussi comme on arrive à se comprendre à demi-mot, aux gestes seulement, quand on est ensemble, dans une petite maison de la plaine, la lampe sur la table. Ainsi passaient les veillées. J'écoutais leurs légendes, leurs chants, leurs plaintes, leurs espoirs, leurs soucis et toutes leurs histoires de clans. Et c'est ainsi, je crois bien, que j'ai compris, et aimé, tous ces Canadiens d'origines diverses », déclare-t-elle dans une autre entrevue à Judith Jasmin.

Certainement inspirée par son père, Gabrielle Roy offre dans ses articles une conception particulière du Canada, comme le commente François Ricard dans sa biographie Gabrielle Roy. Une vie (Boréal, 1996) :

« Dans ce pays, tel que la journaliste le donne à voir, tous les habitants sont immigrants; tous, à quelque titre que ce soit, fuient le passé et s'efforcent de bâtir un avenir meilleur; et tous, en ce sens, sont frères. Les inégalités, les rivalités nationales, les rapports de pouvoir y sont réduits au minimum; non seulement il y a « place pour toutes les minorités », écrit-elle à son mari, le docteur Marcel Carbotte, mais ce sont les minorités, justement, et la concorde régnant entre elles, qui font du Canada l'avant-coureur de l'humanité future. Les vrais Canadiens, à ses yeux, ce sont les mennonites, les huttérites, les doukhobors et tous ces malheureux venus former dans les zones rurales de petits îlots où brillent l'entraide et l'espérance d'un monde meilleur. »

La présentation que Gabrielle Roy fait des « terres nouvelles » parvient à dépasser les régionalismes et à s'élancer vers l'universalité. Les différences linguistiques, sociales ou culturelles qui distinguent les divers groupes ethniques qu'elle présente dans ses reportages s'effacent pour laisser place à la fraternité qui réunit cette grande famille humaine.

« Sur le plan idéologique, ces textes sont importants. Ils constituent la première expression achevée et tout à fait explicite de la vision du monde à laquelle Gabrielle Roy tendra de plus en plus à s'identifier », affirme François Ricard dans Gabrielle Roy. Une vie.

 

 

 

 

 

 

La liberté possible


Pour les femmes qui ont lu les romans de Gabrielle Roy, il est apparu évident qu'elle exprimait aussi cette soif de liberté qui a mené aux mouvements d'émancipation des femmes.

« Dans ses romans, on voit l'engagement de Gabrielle. Elle a toujours souffert de la condition de sa mère. On le voit notamment dans De quoi t'ennuies-tu Éveline? Elle avait des idées avant-gardistes pour une femme de cette époque ", atteste Annette Saint-Pierre qui a d'ailleurs lu deux inédits de Gabrielle Roy dans lesquels la pensée féministe de l'auteure se révèle plus que jamais. " S'ils étaient publiés, selon moi, on détruirait l'image de Gabrielle. Ce n'est pas comme ça qu'on voyait Gabrielle. Je pense d'ailleurs qu'elle ne les a pas publiés parce qu'elle avait peur de déranger », confie Annette Saint-Pierre.

François Ricard précise que Gabrielle Roy n'a jamais été une militante. « Elle n'a jamais appartenu à des mouvements féministes, à des groupes, mais elle était avant-gardiste en ce sens qu'elle n'a pas suivi le parcours des femmes de sa génération : elle n'a pas eu d'enfant, elle s'est mariée très tard, elle a fait du journalisme, elle est partie toute seule en Europe, elle était extrêmement indépendante. À cette époque, il n'y avait pas beaucoup de jeunes filles qui pouvaient se permettre cela, ou qui osaient le faire. Elle, elle a choisi un autre destin. »

 

 

 

 

 

 

La tendresse avant la passion


Et c'est d'ailleurs pour rester fidèle à ce destin, dirigé par l'écriture, que Gabrielle Roy a préféré éviter la passion. Dans sa vie privée comme dans ses romans, et contrairement à la plupart des écrivains, l'auteure affichait une préférence pour la tendresse. « Elle a un peu raconté ses relations amoureuses dans La Détresse et l'enchantement. Elle se méfiait de la passion. Là encore parce qu'elle avait le sentiment que c'était risqué de se perdre, de perdre sa liberté, de perdre son indépendance, et donc de perdre le but qui lui tenait le plus à cœur qui était son œuvre d'écrivain », rappelle François Ricard.

La passion, Gabrielle Roy l'a sans doute gardée pour son travail. L'auteure n'a d'ailleurs jamais cessé de caresser des projets, qui aboutissaient parfois. D'autres sont restés à l'état de rêve.

« Elle a probablement eu le regret qu'ont tous les vrais écrivains, de ne pas avoir écrit "le grand livre" qu'elle aurait voulu avoir écrit. Elle avait eu ce projet pendant très longtemps, d'écrire une saga, c'est-à-dire un grand roman qui aurait raconté l'histoire de sa famille. Surtout la famille de sa mère, le départ du Québec, le voyage vers l'Ouest, leur établissement là-bas. Elle a travaillé là-dessus pendant presque toute sa carrière, se souvient François Ricard. Ça n'a pas abouti, mais elle n'avait pas le sentiment d'avoir raté sa vie. D'ailleurs, quand on a le sentiment d'avoir raté sa vie, on n'écrit pas son autobiographie ! »

 

 

 

 

 

 

D'autres écrits à découvrir


Loin de se douter, lorsqu'il l'a rencontrée pour la première fois en 1973, qu'il consacrerait la majeure partie de son travail à l'œuvre de Gabrielle Roy, François Ricard s'est vu confier la difficile tâche de rédiger sa biographie après sa mort.

« On se voyait régulièrement, on parlait beaucoup, je m'occupais de ses livres avec elle. Elle avait écrit La détresse et l'enchantement mais ne l'a pas publié. Elle voulait qu'il le soit après sa mort et elle m'a dit : "Vous vous en servirez pour écrire ma vie". J'ai été un peu surpris parce que je n'ai jamais dit que j'écrirais sa vie. Comme je le raconte à la fin de mon livre, je n'ai jamais dit oui, mais je n'ai jamais dit non, non plus. Donc, j'ai l'impression qu'elle est partie avec l'idée que je ferais cette biographie. J'ai attendu que du temps passe, une quinzaine d'années, et je l'ai faite. »

Depuis plusieurs années, avec l'aide de quelques collègues et étudiants, François Ricard s'occupe de la publication des inédits de Gabrielle Roy.

« On a publié Ma chère petite sœur : lettres à Bernadette, Mon cher grand fou… lettres à Marcel Carbotte, son mari, Le Temps qui m'a manqué. On a publié un autre livre qui s'appelle Le Pays de Bonheur d'occasion composé de textes autobiographiques. Actuellement, on prépare un autre livre de Lettres à ses amies et un volume sur les entretiens qu'elle a donnés, explique-t-il. Ce sont des livres qui sont tellement riches, aussi bien par leur forme, que par leur écriture et par leur contenu, qu'on n'en a jamais fait le tour tout à fait. Ce sont des livres qui continuent de me parler profondément, personnellement, intimement. »

 

 

 



* Photo : Garbielle Roy et de jeunes garçons près de la traverse de train de la rue Saint-Ambroise. 29 août 1945. (ANQ-M. Fonds C. Poirier No P48,11917.)

Pour en savoir plus :

Écrits sur Gabrielle Roy

Marc Gagné, Visages de Gabrielle Roy, Montréal, Beauchemin, 1973.

François Ricard, Gabrielle Roy. Une vie, Montréal, Boréal, 1996.

Annette Saint-Pierre, Gabrielle Roy sous le signe du rêve, Éditions du Blé, 1975.


Sites Internet

Groupe de recherche sur Gabrielle Roy : http://ww2.mcgill.ca/gabrielle_roy

La Maison Gabrielle Roy Inc. : http://maisongabrielleroy.mb.ca


Écrits de Gabrielle Roy

Plusieurs titres des livres de Gabrielle Roy sont cités dans l'article. La liste qui suit est en complément de bibliographie.

Éditions canadiennes en français :

La Petite Poule d'Eau, Montréal : Beauchemin, 1950; Montréal : Boréal, 1993 (Boréal Compact; 48).

Alexandre Chenevert, Montréal : Beauchemin, 1954; Montréal : Boréal, 1995 (Boréal Compact; 62).

La Montagne secrète, Montréal : Beauchemin, 1961; Montréal : Boréal, 1994 (Boréal Compact; 53).

La Route d'Altamont, Montréal : Éditions HMH, 1966 (L'Arbre; 10); Montréal : Boréal, 1993 (Boréal Compact; 47).

La Rivière sans repos, Montréal : Beauchemin, 1970; Montréal : Boréal, 1995 (Boréal Compact; 63).

Cet été qui chantait, Québec : Éditions françaises, 1972 [illustrations de Guy Lemieux]; Montréal : Boréal, 1993 (Boréal Compact; 45).

Ma vache Bossie. Montréal : Leméac, 1976 [illustrations de Louise Pomminville].

Fragiles Lumières de la terre, Montréal : Quinze, 1978 (Prose entière); Montréal : Boréal, 1996 (Boréal Compact; 77).

Courte-Queue, Montréal : Stanké, 1979 [illustrations de François Olivier].

L'Espagnole et la Pékinoise, Montréal : Boréal, 1986 [illustrations de Jean-Yves Ahern].

Cahiers Gabrielle Roy, Montréal, Boréal, 1999, collection "Boréal compact", no 100.

Contes pour enfants [Ma vache Bossie, Courte-Queue, L'Espagnole et la Pékinoise, L'Empereur des bois], Montréal, Boréal, 1998 [illustrations de Nicole Laffond].


Cet article fait partie d'une série de dix articles réalisée grâce à la contribution financière de




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