Lors de la conférence de presse annonçant la campagne de financement du GRIS (Groupe de Recherche et d'Intervention Sociale), son président, Robert Pilon, a rappelé que la mission principale de l'organisme est de faciliter l'intégration des gais, lesbiennes et bisexuels dans la société, « incluant dans les différentes communautés culturelles. »
Rappelant aussi que le gouvernement fédéral a récemment retiré toute référence aux droits des gais et lesbiennes des manuels destinés aux candidats immigrants, Robert Pilon a déclaré : « Les immigrants, au même titre que les jeunes, formeront le Québec de demain. Mais ils arrivent bien souvent de pays où les homosexuels sont envoyés en prison ou condamnés à mort. Nous devons donc être de plus en plus présents dans les classes de francisation et dans les écoles à forte concentration multiethnique pour que l'ouverture d'esprit qui caractérise notre société soit toujours grandissante. »
Pour en témoigner, Rudy Mudenge, 21 ans, arrivé du Congo à l'âge de 10 ans, a courageusement raconté son histoire et révélé les pressions qu'il subit de sa communauté depuis qu'il assume ouvertement son orientation sexuelle : « L'homosexualité est considérée comme inexistante en Afrique, c'est encore perçue comme une maladie de Blancs. » Il a conclu son témoignage en affirmant l'importance de sensibiliser les communautés culturelles à l'homosexualité et la bisexualité : « Si les jeunes immigrants considèrent que le racisme est inacceptable, ils doivent comprendre que l'homophobie est tout aussi inacceptable! »
Le GRIS-Montréal réalise en moyenne 850 interventions par année. L'an dernier, l'organisme a connu une année record en visitant 988 classes réparties dans 169 établissements. En plus de son travail de démystification, le GRIS-Montréal effectue des travaux de recherche sur l'homophobie à l'école et est appelé régulièrement à partager son expertise sur le sujet au Québec comme à l'étranger.
Site web : www.gris.ca
23 sept. 2010