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Afghanistan. Tandis que des soldats canadiens meurent pour défendre la démocratie, un étudiant en journalisme est condamné à mort pour blasphème

Kaboul - Un étudiant afghan en journalisme accusé de blasphème a été condamné à mort suite à une recommandation du Conseil afghan des Mollahs. Un panel de trois juges a jugé que les articles imprimés depuis Internet par un étudiant de 23 ans, Sayad Parwez Kambaksh, contenant des discussions sur le rôle de la femme dans la société, portaient atteinte à l’Islam.

Les juges ont invoqué l’article 130 de la Constitution afghane qui autorise l’exécution en accord avec la loi religieuse Hanafi. Kambaksh a montré les articles à un professeur d’université et à ses camarades de classe. Certains d’entre eux ont affirmé que Kambaksh était lui-même l’auteur des articles. Il n’est pas certain que Kambaksh ait eu une représentation au procès, et la date de son procès n’a pas été communiquée. En attendant l’appel, il restera en prison.

Kambaksh a reçu le soutien de Reporters sans frontières et du président du Parlement Européen Hans-Gert Pöttering 

Le procureur afghan Hafizullah Khaliqyar a annoncé que les défenseurs de Kambaksh seraient emprisonnés.

Au Canada, M. Jack Layton, le leader du parti d’opposition, le Nouveau parti démocratique, a déploré que le gouvernement conservateur soit resté à peu près muet sur le cas de Sayad Parwez Kambaksh.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Canada a déclaré que des diplomates de l'ambassade canadienne à Kaboul ont fait part de leur préoccupation au gouvernement afghan au sujet de la sentence de M. Kambaksh.

La sentence a provoqué des manifestations en Afghanistan et a été dénoncée par le syndicat des journalistes afghans ainsi que par Reporters sans frontières et le gouvernement français. Le département d'État américain se dit «très préoccupé» par la situation.

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