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Canada. Baisse de la valeur nette nationale

La valeur nette nationale au troisième trimestre a diminué de 75 milliards de dollars pour s'établir à 5,9 billions de dollars, ce qui s'explique en grande partie par un accroissement de la dette extérieure nette du Canada. 

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La valeur nette des ménages a de nouveau augmenté pour atteindre 5,7 billions de dollars au troisième trimestre, à mesure que se redressaient les marchés boursiers.

La valeur nette nationale continue à perdre de la vigueur

La valeur nette nationale (égale à la somme de la valeur des actifs non financiers moins la valeur nette de l'endettement international) a diminué pour un troisième trimestre d'affilée et a jusqu'à présent enregistré une baisse cumulative de 140 milliards de dollars (-2,3 %) au cours de cette période. Ce déclin est survenu après plusieurs années de hausse de la valeur nette nationale.

Les variations de la valeur nette nationale reflètent la diminution continue de l'épargne nationale et la baisse de la valeur des actifs non financiers. Au cours des deux derniers trimestres, elles ont également reflété en grande partie la croissance de la dette étrangère nette, laquelle est en partie attribuable à l'effet des réévaluations du taux de change sur les actifs et les passifs internationaux du Canada libellés en devises étrangères. Les variations du taux de change ont eu un effet nettement plus prononcé sur les actifs que sur les passifs internationaux du Canada.

Au troisième trimestre, les portefeuilles canadiens d'actions étrangères ont bénéficié des fortes hausses enregistrées sur les marchés boursiers. Toutefois, ces hausses ont été atténuées par les pertes de conversion sur ces mêmes actifs en raison du taux de change.

Du deuxième au troisième trimestre de 2009, la valeur nette nationale par habitant est passée de 176 800 $ à 173 900 $.

La valeur nette des ménages augmente de nouveau, mais demeure inférieure au sommet atteint l'année précédente
Au troisième trimestre, la valeur nette des ménages s'est accrue de 127 milliards de dollars (+2,3 %) pour atteindre 5,7 billions de dollars, à mesure que les marchés boursiers se redressaient. L'accroissement de la valeur des actifs financiers des ménages (y compris les titres à revenu fixe, les fonds propres des sociétés, les investissements dans les fonds communs de placement et les actifs de retraite) a contribué à la hausse de la valeur nette des ménages.

Les marchés boursiers canadiens ont continué à remonter au troisième trimestre, l'indice composite Standard and Poor's ayant de nouveau enregistré une hausse ce trimestre (+10 %), pour atteindre 11 400 à la clôture. Cette hausse s'est ajoutée à l'augmentation de la valeur nette enregistrée au deuxième trimestre, après trois reculs trimestriels consécutifs ayant débuté au troisième trimestre de 2008.

Durant le troisième trimestre de 2009, la valeur nette des ménages par habitant a progressé de 1,8 % pour se situer à 168 800 $, soit un montant toujours inférieur au sommet atteint au deuxième trimestre de 2008 (179 000 $).

La dette des ménages (sous forme de prêts hypothécaires et de crédit à la consommation) a continué d'augmenter au troisième trimestre. La chute des taux hypothécaires ainsi que l'accroissement des ventes de maisons existantes et des rénovations ont soutenu la croissance de la demande de prêts hypothécaires. En outre, la vigueur des achats d'automobiles a entraîné une hausse supplémentaire du crédit à la consommation.

Le ratio d'endettement des ménages en proportion de leur valeur nette est demeuré relativement inchangé. Toutefois, le passif du secteur des particuliers est passé de 1,39 billion de dollars à 1,41 billion de dollars (+1,6 %), ce qui a fait augmenter le ratio d'endettement des ménages en proportion de leur revenu de 2 points de pourcentage pour le porter à 145 %.

La dette nette des administrations publiques continue d'augmenter
La valeur nette du secteur des administrations publiques a diminué de 29 milliards de dollars, la dette nette globale des administrations publiques s'étant accrue et la valeur de leurs actifs non financiers ayant fléchi.

Au troisième trimestre, la dette de l'administration publique fédérale sur le marché du crédit a augmenté de 5 %, à la suite d'un accroissement de l'activité d'emprunt. Cet accroissement était attribuable en partie au financement de projets publics spéciaux (tels que le programme d'achat de prêts hypothécaires assurés et l'investissement de l'administration publique dans des sociétés non financières privées). L'emprunt s'est fait principalement sous la forme d'obligations fédérales, les investisseurs institutionnels ayant été les principaux acheteurs.

La dette des autres ordres d'administration publique sur le marché du crédit a diminué, principalement en raison de la baisse de la valeur de la dette libellée en devises étrangères résultant de l'appréciation du dollar canadien au troisième trimestre.

La dette nette totale du secteur des administrations publiques (à la valeur comptable) en proportion du produit intérieur brut a augmenté pour atteindre 40,9 %, en hausse par rapport à 39,5 % au trimestre précédent et à 35,5 % durant le même trimestre en 2008. Néanmoins, elle est demeurée bien au-dessous de la barre des 90 % atteinte au milieu des années 1990.

La valeur nette du secteur des sociétés diminue

Parallèlement à la hausse de la valeur nette d'autres secteurs de l'économie, la valeur nette du secteur des sociétés a diminué. La valeur nette du secteur des sociétés a fléchi pour un deuxième trimestre d'affilée, ayant affiché une baisse de 172 milliards de dollars pour s'établir à 239 milliards de dollars.

Le troisième trimestre a été marqué par un retour important des sociétés non financières au financement par actions. En outre, la dette globale des sociétés non financières privées sur le marché du crédit a de nouveau diminué. Par conséquent, le ratio d'endettement des sociétés privées non financières sur le marché du crédit (à la valeur comptable) est passé de 55,9 % au deuxième trimestre à 53,2 % au troisième trimestre.

Les investisseurs institutionnels, tels que les régimes de pension en fiducie et les fonds communs de placement, ont accru leur investissement global en titres négociables, particulièrement en obligations du gouvernement, tandis qu'ils réduisaient leurs portefeuilles d'effets à court terme. Cependant, ces hausses ont été atténuées par des pertes sur les actifs libellés en devises étrangères.

Au troisième trimestre, les institutions financières ont enregistré de faibles hausses de la valeur de leurs portefeuilles de prêts, surtout les prêts hypothécaires et le crédit à la consommation. Toutefois, l'accroissement de ce dernier a été plus faible qu'au trimestre précédent.
© Statistique Canada -
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