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Profilage racial. Une délégation du Haut Commissariat des Nations unies enquête à Montréal

Une délégation du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme est présente à Montréal-Nord afin d'enquêter sur le profilage racial. 

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Mme Gay McDougall, experte en droit des minorités des Nations Unies doit s'entretenir avec les représentants des principaux organismes communautaires de Montréal-Nord, notamment avec le président de la Ligue des Noirs, Dan Philip, et avec le directeur du Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR), Fo Nemi.

«Nous avons l'intention de parler de la discrimination raciale dans l'emploi, du taux de chômage alarmant des minorités ainsi que de profilage racial», a déclaré M. Nemi. «Il ne sera pas question uniuqmenet de racisme, mais aussi de pauvreté et d'exclusion», a-t-il ajouté.

La transparence des enquêtes réalisées par des policiers sur leurs collègues, dans les cas de morts d'hommes, est aussi au coeur des préoccupations de MM. Niemi et de Dan Philip. En vertu des pratiques en vigueur, lorsqu'un qu'un citoyen est abattu par un policier, l'enquête est acheminée à un autre corps policier. C'est ainsi que le Service de police de Montréal (SPVM) enquête sur la Sûreté du Québec, et vice-versa, dans la métropole. De telles enquêtes débouchent rarement sur des accusations criminelles contre les agents de police impliqués.

La mort de Fredy Villanueva, en 2008, attribuée à une intervention policière dans Montréal-Nord, a provoqué de plusieurs manifestations. Une enquête publique sur cette affaire doit commencer le 26 octobre prochain.

Dans son rapport sur le Canada en 2005, le Haut Commissariat des Nations Unies avait jugé sévèrement le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour des arrestations massives lors de manifestations.

Entre 1999 et 2005, 2000 manifestants ont été arrêtés à Montréal.

22 octobre 2009


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