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Canada. La violence familiale représente 23 % des crimes déclarés par la police

Les affaires de violence familiale représentaient environ 23 % de tous les crimes violents déclarés par la police en 2007. Parmi les quelque 75 800 affaires de violence familiale déclarées par la police, environ 40 200, ou 53 %, étaient des crimes violents perpétrés par un conjoint actuel ou un ex-conjoint, ou un partenaire ou ex-partenaire en union libre. 

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La violence conjugale était plus courante entre des conjoints actuels ou partenaires en union libre actuels qu'entre des ex-conjoints ou des ex-partenaires.

À l'échelle nationale, le taux d'affaires de violence conjugale déclarées par la police s'est établi à 188 affaires pour 100 000 habitants en 2007, en baisse de 15 % par rapport à 1998. Ce recul était surtout attribuable à la diminution du taux d'affaires de violence commises envers les femmes et déclarées par la police. Le taux de violence à l'endroit des hommes est demeuré relativement stable.

En 2007, tout comme les années précédentes, les femmes ont continué à représenter la grande majorité (83 %) des victimes de violence conjugale.

Le type le plus fréquent d'infractions en matière de violence conjugale signalées à la police étaient les voies de fait simples, ce qui comprend le fait de pousser une personne, de la gifler et de la frapper à coups de poing, sans l'utilisation d'une arme et sans blessure corporelle grave. La deuxième infraction la plus souvent mentionnée était les voies de fait majeures, qui comportent l'usage d'une arme et l'infliction de lésions corporelles.

Les données de la police indiquent que les types d'infractions criminelles commises contre des victimes masculines et des victimes féminines de violence conjugale étaient généralement semblables. Toutefois, les voies de fait majeures faisaient exception. Environ 23 % des hommes victimes de violence conjugale ont signalé des voies de fait majeures, comparativement à 13 % des femmes victimes.

En 2008, on a dénombré 569 refuges au Canada qui offraient des services d'hébergement aux femmes et aux enfants fuyant des situations de violence. L'Enquête sur les maisons d'hébergement a saisi des données sur les caractéristiques des femmes et des enfants se trouvant dans ces refuges lors d'un «jour de l'instantané» donné, en l'occurrence le 16 avril 2008.

Ce jour-là, environ 4 300 femmes et 3 400 enfants à charge résidaient dans des refuges. Environ les trois quarts des femmes qui s'y trouvaient avaient fui une situation de violence. Les autres femmes étaient là pour d'autres raisons, comme des problèmes de logement ou de toxicomanie.

Parmi les quelque 2 900 enfants accompagnant leur mère qui tentait d'échapper à la violence, 69 % étaient âgés de moins de 10 ans.

Quelque 117 refuges, soit un peu plus de 20 %, avaient dû diriger ailleurs 299 femmes et 148 enfants le «jour de l'instantané», le plus souvent parce que le refuge affichait complet.

Dans l'ensemble, pendant la période de 12 mois allant du 1er avril 2007 au 31 mars 2008, les refuges ont accueilli un peu plus de 101 000 personnes, soit 62 000 femmes et 38 000 enfants. Au cours des 10 années précédentes, les admissions dans les refuges sont demeurées relativement stables.

Les divers types d'établissements qui accueillent des femmes violentées comprennent des maisons d'hébergement, des établissements d'urgence comme les refuges d'urgence et les centres d'urgence pour femmes, des maisons d'hébergement de deuxième étape et des réseaux de maisons d'hébergement. Ils diffèrent pour ce qui est de la durée du séjour et de la gamme de services qu'ils offrent.

Les maisons d'hébergement, qui fournissent un logement à court et à moyen terme, étaient le type le plus courant de refuge. En 2008, elles représentaient 47 % de tous les refuges, par rapport à 26 % pour les établissements d'urgence.

Étant donné qu'environ 70 % des mères qui se présentent à un refuge pour fuir une situation de violence sont accompagnées de leurs enfants, bon nombre des établissements offrent des services qui répondent aux besoins des enfants résidents. Environ les trois quarts comptaient des espaces récréatifs pour les enfants et environ la moitié offraient des programmes conçus pour les enfants témoins ou victimes de violence.

Nota : La violence conjugale comprend les actes de violence commis par des partenaires mariés, séparés, divorcés ou vivant en union libre. Les données sur la violence conjugale proviennent d'un sous-ensemble de 153 services de police, qui desservaient environ 94 % de la population du Canada en 2007 et qui ont répondu à la version la plus récente du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC 2.2).

Pour de nombreuses victimes, il peut être difficile de dénoncer la violence conjugale. Par conséquent, les affaires ne sont pas toutes signalées à la police. La présente analyse se limite aux affaires de violence conjugale qui ont été signalées à la police. Des variations entre les provinces et les territoires au chapitre des pratiques de mise en accusation, ainsi que des différences dans les politiques et dans les ressources policières, peuvent expliquer les différences dans la répartition des types d'infractions d'un bout à l'autre du pays.

Les données sur les refuges au Canada ont été recueillies au moyen de l'Enquête sur les maisons d'hébergement, un recensement biennal de tous les établissements d'hébergement pour les femmes victimes de violence familiale. Étant donné qu'environ 9 refuges sur 10 interdisaient l'admission d'hommes, les données sur l'utilisation de ces établissements par les hommes sont limitées.
© Statistique Canada -
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