Je viens de regarder la dernière édition de La Grande Librairie (diff. le 9 oct. 2024) dans laquelle il est question des origines de la culpabilité et des manières de s’en libérer. Elle aurait dû s’appeler « Le Procès du mâle occidental ». Parmi les invité.e.s : cinq femmes et un (seul) homme. Il y est bien entendu question du sort fait aux sorcières d’autrefois et de la condition des femmes aujourd’hui.
Après Metoo et l’horrible viol de Gisèle Pelicot, il n’est évidemment pas possible de parler des hommes autrement que sous l’angle de la misogynie (et de la culpabilité des hommes, bien entendu). Et, dans cette émission, le procès des hommes bat son plein. Je me suis demandé ce que Yasmina Khadra, écrivain d’origine arabo-musulmane pouvait bien offrir comme réplique ou comme contre-vérité dans ce tribunal : il est d’ailleurs demeuré gentiment silencieux.
Que pense-t-on des images sexualisées que les jeunes femmes projettent d’elles-mêmes sur les réseaux sociaux, comme Onlyfans, entre autres ? Il en a été à peine question dans l’émission. Laure Adler a abordé le sujet, sans aller au bout de son raisonnement.
On a aussi mentionné l'écrivaine québécoise Nelly Arcan, autrice « canadienne », selon l'animateur Augustin Trapenard. Arcan est surtout connue pour son récit autobiographique Putain (Seuil, 2001), dont le titre dit tout. Même dans l’entretien avec l'écrivaine américaine Joyce Carol Oates, il a été question de misogynie et du mépris des hommes envers les femmes… C'est too much, comme on dirait au Québec.
Mais, mais, il faut écouter Mona Chollet dans le segment de la fin de l’émission, Droit dans les yeux : « Peut-on aimer un pays ? » Il s'agit de la Palestine, qu'elle n'a pas nommé. Émouvant et tellement vrai.
14 octobre 2024