Canada. Baisse des inscriptions dans les écoles publiques

Au cours de l'année scolaire 2006-2007, un peu plus de 5,16 millions d'élèves étaient inscrits dans les écoles primaires et secondaires publiques, en baisse de 0,9 % par rapport à l'année précédente et de 3,5 % par rapport à 2000-2001.

À mesure que les grandes cohortes d'élèves qui obtiennent leur diplôme sont remplacées par les petites cohortes d'élèves de première année, les effectifs diminuent chaque année depuis 2002-2003.

Entre 2005-2006 et 2006-2007, les effectifs ont reculé dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf en Alberta, où ils ont progressé de 1,6 % pour se chiffrer à un peu moins de 561 000 élèves.

De même, à l'exception de l'Alberta et du Nunavut, toutes les provinces et tous les territoires ont déclaré des baisses entre 2000-2001 et 2006-2007. Pendant cette période de six ans, les effectifs ont augmenté de 2,0 % en Alberta et de 3,6 % au Nunavut.

Au cours de cette période, les reculs les plus marqués sont survenus à Terre-Neuve-et-Labrador (-17,6 %), en Saskatchewan (-11,6 %) et en Nouvelle-Écosse (-11,0 %). Ces données correspondent aux estimations démographiques indiquant que la population d'âge scolaire a diminué dans les trois provinces au cours de la même période.

Les effectifs des programmes d'immersion en langue seconde dans les écoles primaires et secondaires publiques ont augmenté de façon constante chaque année. En 2006-2007, plus de 304 000 élèves étaient inscrits à un programme d'immersion en langue seconde, en hausse de 3,1 % par rapport à l'année précédente et de 9,5 % depuis 2000-2001.

En 2006-2007, plus de 323 000 élèves ont obtenu leur diplôme d'études secondaires dans les écoles publiques, en hausse de 3,3 % par rapport à l'année précédente et de 5,8 % par rapport à 2000-2001.

Le taux d'obtention de diplômes dans les écoles secondaires publiques s'est établi à 71,3 % en 2006-2007, en baisse par rapport à 73,2 % en 2005-2006. De toutes les provinces, l'Île-du-Prince-Édouard (85,4 %) a enregistré le taux le plus élevé d'obtention de diplômes d'études secondaires, tandis que l'Alberta (65,0 %) a enregistré le plus faible taux.

À l'échelle nationale, le taux d'obtention de diplômes d'études secondaires en 2006-2007 était plus élevé chez les femmes (75,3 %) que chez les hommes (67,6 %). À l'échelon provincial, les femmes et les hommes affichaient les taux les plus élevés à l'Île-du-Prince-Édouard (89,2 % pour les femmes et 81,7 % pour les hommes) et les plus faibles en Alberta (respectivement 68,2 % et 62,0 %).

En 2006-2007, les dépenses totales des écoles primaires et secondaires canadiennes se sont chiffrées à 49,6 milliards de dollars, en hausse de 4,5 % par rapport à l'année précédente et de 27,9 % depuis 2000-2001. Le taux de croissance sur six ans représentait près du double du taux d'inflation de 14,4 % mesuré par l'Indice des prix à la consommation.

En 2000-2001, au Canada, il en coûtait en moyenne 7 696 $ pour instruire un élève pendant un an. En 2006-2007, le coût moyen avait progressé de 33,3 % pour atteindre 10 262 $. Cette donnée englobe tous les élèves des études primaires et secondaires, de l'éducation permanente et de la formation professionnelle.

À l'échelon provincial, en 2006-2007, le coût annuel par élève s'échelonnait entre 8 594 $ à l'Île-du-Prince-Édouard et 10 823 $ au Manitoba.

La hausse des coûts par élève s'explique en partie par le fait que, malgré la baisse des effectifs, le nombre total d'éducateurs (équivalent temps plein) a augmenté. En 2006-2007, on comptait 329 224 éducateurs, en hausse de 2,5 % par rapport à 2005-2006 et de 4,1 % par rapport à 2000-2001.

Entre 2000-2001 et 2006-2007, les écoles publiques ont attiré de jeunes éducateurs tout en conservant les anciens. Le nombre d'éducateurs de 29 ans et moins a progressé de 80,6 % pour se chiffrer à 59 001, alors que celui des éducateurs de 60 ans et plus a presque triplé pour atteindre 10 594.

Les données sont obtenues auprès du Ministère de l'éducation de chaque province et territoire et comprennent les écoles publiques.

Le terme «éducateur» désigne non seulement le personnel enseignant, mais également tout le personnel du réseau des écoles publiques qui doit obtenir un brevet d'enseignement comme préalable à l'emploi. En règle générale, cette définition englobe les directeurs d'école, les directeurs adjoints et les professionnels affectés à des tâches autres que l'enseignement.

On calcule le taux d'obtention de diplômes en divisant le nombre de diplômés des écoles publiques par la moyenne de la population âgée de 17 et 18 ans, ce qui sous-estime le taux «final» d'obtention de diplômes; le résultat ne doit pas servir à déterminer le taux de décrochage.

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