J'ai abordé dans ce roman le conflit israélo-palestinien vu de Montréal. Je garde un excellent souvenir de mon entretien avec M. Raymond Desmarteau à Radio-Canada International, lors de la sortie du livre, en 2011. Bienvenue chez Monsieur B. ! est un roman sur le pouvoir et les manipulations auxquelles il donne lieu. La naïveté et la candeur du personnage principal, Maurice Ben Haïm, font qu'il se place dans des situations qu'il n'a pas vraiment choisies. Mais en repensant à ce livre, je me demande : y aurait-il quelque chose de prémonitoire dans l'écriture ? C'est toujours, cette histoire du Destin. Ne dit-on pas Mektoub, en arabe ? C'est écrit...
Lorsque le roman est sorti à Montréal, je préférais qu'on n'en fasse pas grand bruit, vu son contenu...mais quelques recensions lui ont été néanmoins consacrées.
Mais écoutez l'entrevue, et donnez-moi ensuite de vos nouvelles :
Mégalomane, attiré par le pouvoir et l'argent, mais également tiraillé par ses principes d'intello, Maurice Ben Haïm sera nommé à la tête du puissant Conseil de la réconciliation intercommunautaire, le CRI, fondé par le richissime philanthrope Monsieur B., qui lui confie la mission de réconcilier les peuples ennemis de la terre: Juifs et Arabes, Israéliens et Palestiniens; mais aussi les adversaires d'hier, soit les indépendantistes et les fédéralistes du Québec. Un entretien qui nous plonge dans un sujet brûlant d’actualité. Mais que se passe-t-il exactement dans «Bienvenue chez Monsieur B. !» pour qu’un personnage déplore le fait que la communauté juive du Québec « ait perdu tout leadership auprès des déshérités de la terre » ? Quelles émotions ont inspiré le romancier ?
Le contexte : nous sommes au Québec, dans les années 1980, après la défaite du Oui au référendum, et l'ambiance est à la réconciliation. René Lévesque propose même le Beau risque.
En pénétrant dans les coulisses du pouvoir, Maurice Ben Haïm, le personnage favori de Victor Teboul, rencontrera plusieurs personnages énigmatiques qui le confronteront à ses idéaux. Réussira-t-il à remplir sa mission ?
«Chez L'Harmattan, mon éditeur français, on a trouvé que je m'exprimais avec de la «hutspa», a déclaré Victor Teboul sur les ondes de Radio-Canada International. Ce mot hébreu, a-t-il expliqué, signifie bravade ou culot. Et je suis bien heureux qu'on ait qualifié ainsi mon style d'écriture et les univers que je décris, car, en effet, dans nos oeuvres de fiction, on ose rarement dépeindre avec ironie certains milieux, qui préconisent publiquement l'harmonie et la justice, mais qui sont en réalité des lieux de pouvoir. On préfère publier des oeuvres qui ne dérangent pas et qui ne remettront pas en question ces milieux bien-pensants», a déclaré l’auteur.
« Je suis heureux de l'accueil reçu chez L'Harmattan. J'ai été touché qu'ils aient pu réagir aussi positivement à la sensibilité juive de mes personnages québécois», a souligné Teboul.
Le roman est toujours disponible en format papier et numérique. Plus d'infos ICI.
30 mars 2024