Une controverse a éclaté il y a quelques jours à l’Université d’Ottawa et on assiste depuis à des dérapages inacceptables. Une professeure a utilisé un mot dans un contexte académique, qui dans un autre contexte peut être très insultant et agressant pour les personnes noires. Elle n’avait aucune intention de blesser qui que ce soit et elle s’est excusée si ça avait été le cas.
Elle a néanmoins été suspendue par l’Université. Des étudiants militants s’en sont violemment pris à elle sur les réseaux sociaux, ce qui est en soi inacceptable. 34 collègues de la professeure ont pris sa défense et ont à leur tour subi les attaques violentes des militants, qui se sont attaqués au fait qu’ils étaient francophones.
Ça existe aussi au Québec. On doit avoir une réflexion là-dessus. Les universités doivent être des lieux de liberté. Liberté de pensée et liberté d’expression. Comme partout, si des propos racistes sont tenus, la personne doit être punie. Mais la censure et les attaques violentes sur les réseaux sociaux ne font sûrement pas partie de la solution.
Ce qui me trouble également, c’est de voir l’Université jeter cette professeure en pâture à des militants agressifs qui tiennent des propos violents envers elle et les francophones. Je ne peux m’empêcher d’y voir une certaine lâcheté de la part de la direction.
En important des idéologies en provenance des États-Unis, on se retrouve à provoquer les mêmes tensions sociales. On n’a pas besoin de ça ici. Depuis quand insulter des professeurs d’université parce qu’ils sont francophones fait avancer la lutte contre le racisme?
Voir aussi : 600 enseignants signent une lettre d’appui à la professeure Verushka Lieutenant-Duval
Source page FB de Mme Guilbault https://www.facebook.com/GenevieveGuilbaultCAQ/posts/1325925284422039
20 octobre 2020