Quelques petites précisions, même si je ne suis pas rabbin, sur la fête de Yom Kippour que l’ami Martineau signale ce matin dans son article «La police ne peut rien faire». Tout d’abord, la fête de (et non du) Yom Kippour n’est pas une occasion pour des réjouissances. Elle commence ce soir et elle ne dure pas une fin de semaine – heureusement ! Car c’est un jeûne complet de près de 26 heures ! C’est une journée de recueillement et de prières - eh oui ! - même pour un Juif laïque comme moi.
D’ailleurs, et cela pourrait paraître étrange mais même les Juifs athées respectent ce jour, même s’ils ne jeûnent pas nécessairement. On connaît la blague du Juif athée à qui on demandait s’il était croyant et qui répondait : Non, je ne crois plus en ces choses-là, Dieu merci ! Aussi, pour éviter tout pléonasme, Yom signifie Jour, en hébreu et en arabe. Afin que l’épellation de cette fête soit intégrée dans notre vocabulaire de franco-québécois, c’est donc inutile d’ajouter jour à Yom Kippour. Donc disons tout simplement le jour de Kippour ou simplement la fête de Kippour. En français, elle est aussi appelée Jour du Grand pardon, puisque nous demandons pardon – ou réparation – pour les fautes commises.
Et si je peux, cette fois-ci, défendre mes coreligionnaires (c’est après tout Jour du Grand pardon), tous les gestes barrières sont rigoureusement appliqués dans les congrégations, y compris chez les plus pratiquantes d’entre elles. Enfin, espérons en cette période de pandémie que nos prières seront entendues. Quant aux Hassidim, dont parle aussi l’ami Martineau, reconnaissons que ce ne sont pas eux qui dansent dans les bars et qui fréquentent les restaurants (cacherout oblige et elle nous protège )…
27 septembre 2020