Un bonjour de France et un merci à ceux qui jugent regrettable la décision des maisons d'édition de supprimer de leurs catalogues certains textes de Matzneff.
Tout d'abord corrigeons quelques fautes du charabia du censeur précédent : seau, épuré, dénie au lieu de sceau, épurer, déni. Mais admettons qu'il s'agit là d'une banale inattention.
Plus grave est la comparaison de l'épuration des Nazis avec celle de textes ou d'auteurs jugés indésirables. Les Nazis furent pendus ou fusillés – ce qui ne serait plus le cas aujourd'hui – et je me demande si ce n'est pas ce que souhaiterait l'auteur de " l'épuration comme positive ".
Savonarole, comme bien d'autres, mais il s'agit du plus emblématique d'entre les censeurs, fit brûler, livres, œuvres d'art, vêtements et autres objets de parure qu'il jugeait indésirables ou indignes de la société qu'il souhaitait, sur son bûcher des vanités. Avant d'y finir lui-même.
Jamais je ne dirai qu'il faut tolérer la pédophilie, tout autant qu'une censure inappropriée. Il faut seulement raison garder en opposant l'enseignement à l'horreur. La peine de mort n'a jamais empêché le crime.
Au fait, les éditions Fayard s'apprêtent à réediter Mein Kempf. Quant à Sade, étudié par les philosophes, s'il est villipendé par l'un d'entre eux, Michel Onfray, ce dernier n'a jamais souhaité que l'on brûlât ses œuvres. Il explique et tâche de convaincre ce pourquoi il l'abomine. |