Yves Boisvert, journaliste, La Presse
Cher monsieur Boisvert,
Votre article montre bien la situation conflictuelle dans laquelle vous vous trouvez en tant que journaliste car, comment pouvez-vous vous considérer objectif, lorsque vous êtes juge et partie ? Votre employeur - la Presse - est maintenant un OBNL et peut solliciter du financement à même les fonds publics. Et, en plus, vous vous interrogez sur le rôle du Conseil de presse : «Et cette discussion autour de l’argent devrait en provoquer une deuxième : quel est l’avenir du Conseil de presse du Québec ?», écrivez-vous.
Il s’avère que j’ai été membre bénévole du Conseil de presse pendant deux ans, alors qu’il était présidé par M. Marc Thibault, ancien directeur de l’information à Radio-Canada (et père de Sophie Thibault, de TVA.) À ce que je sache, nous étions tous des bénévoles, à l’exception des employés de la direction. De plus, nos réunions avaient lieu dans les locaux de Radio-Canada et de Télé-Québec. Donc, le budget du Conseil de presse ne peut pas se comparer aux millions que nos médias exigent aujourd’hui des pouvoirs publics pour concurrencer Internet. Je me demande aussi pourquoi on ne s’interroge guère sur le salaire de M. Martin Cauchon, ancien député et ministre libéral au sein du gouvernement fédéral. L’aide demandée aux gouvernements par cet actionnaire unique de Capitales Médias comprendra-t-elle son salaire ? Enfin, en ce qui touche le Conseil de presse, cet organisme a un rôle à jouer, à plus forte raison parce que justement nos journalistes ne sont pas, comme vous dites, un «ordre professionnel», alors qu’ils devraient en constituer un.
Lien à l'article de monsieur Boisvert :
https://www.lapresse.ca/actualites/201908/15/01-5237559-reflexions-sur-la-survie-des-journaux.php
16 août 2019