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Traite des personnes. Un rapport du département d'État américain recommande des efforts accrus

Washington - Si de nombreux pays ont progressé vers les objectifs de lutte contre la traite des personnes énoncés dans le rapport annuel que publie le département d'État sur ce sujet, beaucoup d'autres pays doivent faire plus.

Le 19 janvier, le département d'État a publié son rapport provisoire d'évaluation des pays qui sont sur la liste de veille spéciale. Cette liste comprend 39 pays considérés comme nécessitant une surveillance particulière de leurs efforts de lutte contre la traite des personnes, conformément à la Loi sur la protection des victimes de la traite, renouvelée en 2003 (TVPRA). 

Sur la liste figurent des pays où le problème de la traite des personnes est considérable et qui n'ont pas intensifié leurs efforts durant l'année pour y mettre fin, ou dont les efforts ont été considérés comme faiblissant dans le dernier rapport du département d'État. Cette évaluation provisoire fait le bilan des progrès réalisés par ces pays entre mai et novembre 2006.

Parmi les 39 pays figurant dans ce rapport, l'Algérie n'a fait aucun progrès, alors que Djibouti, la Mauritanie, le Togo, la Malaisie, l'Égypte, la Libye, le Qatar, l'Argentine, le Brésil et le Pérou ont fait des progrès « modestes », « limités », « inadéquats » ou « minimes » dans la lutte contre la traite des personnes.

Des progrès ont été enregistrés au Cambodge, en Chine, en Israël, au Belize et en Bolivie.

Le système de catégories

Le département est tenu, par la loi, de rédiger un rapport annuel sur la traite des personnes. Celui de juin 2006 faisait le bilan des efforts de lutte contre ce fléau dans 149 pays, et concluait que près de 800.000 personnes étaient tombées dans le piège de la traite l'année dernière.

Il répartissait les pays en quatre catégories en fonction des efforts qu'ils déployaient pour lutter contre la traite, poursuivre en justice ceux qui y participaient et soutenir les victimes de ce crime. Les pays qui font le meilleur travail sont dans la catégorie 1. La catégorie 2 comprend les pays qui ont donné des preuves de leur détermination à régler leurs problèmes, mais qui n'ont pas encore atteint les normes internationales.
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La « liste de veille » de la catégorie 2 comprend des pays qui risquent de tomber dans la catégorie 3, le niveau le plus bas. Les gouvernements qui ne respectent pas un minimum de normes contre la traite des personnes et ne font pas d'efforts dignes de ce nom sont classés dans la catégorie 3.

Les 39 pays figurant sur la liste de veille dite « spéciale » sont des pays qui soit avaient été placés dans une catégorie supérieure dans le rapport de 2006, soit avaient été classés en catégorie 2 mais n'ont pas réussi à fournir des preuves de l'intensification de leur lutte contre la traite des personnes par rapport à l'année précédente, soit avaient été placés en catégorie 2 du fait de promesses de prendre des mesures supplémentaires durant l'année à venir, soit enfin ont enregistré un nombre considérable ou croissant de victimes de la traite des personnes.

Le rapport provisoire évalue les progrès réalisés, particulièrement pour les pays qui risquent de tomber dans la catégorie 3 dans le rapport de juin 2007, et leur fournit des conseils pour éviter cela.

Incitations au changement

Le rapport provisoire affirme que de nombreux pays, même ceux qui sont en catégorie 1, continuent de faire des progrès. Au Malawi, le gouvernement a continué de juger les trafiquants et organisé des cycles de formation pour les policiers afin de leur apprendre comment contribuer à prévenir et stopper la traite. En Suisse, de nouvelles lois contribuent à offrir des aides supplémentaires aux victimes. À Singapour, le gouvernement a mis en œuvre de nouvelles mesures visant à éliminer les abus dont sont victimes les domestiques étrangers.

Toutefois, les efforts déployés par certains pays sont inadéquats. Même si le gouvernement de Djibouti, par exemple, a pris quelques mesures, comme la fermeture des bars où il y aurait eu prostitution d'enfants, il y a encore du travail à faire. En Malaisie, une promesse faite en 2004 de créer des refuges pour les victimes de la traite n'est toujours pas tenue. Le Pérou a bien, lui aussi, fait quelques progrès, mais il a fait peu d'efforts pour mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport de 2006.
Source : usinfo.state.gov -
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