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Discours de George Bush : les États-Unis livrent une «guerre générationnelle»

par Stephen Kaufman

Washington - Il est encore temps, pour les États-Unis, de contribuer à déterminer l'issue du conflit en Irak, a affirmé le président Bush, le 23 janvier, dans son discours annuel sur l'état de l'Union.

Devant la Chambre des représentants et le Sénat réunis en séance plénière, ainsi qu'à l'auditoire national qui suivait ses propos à la télévision, M. Bush a souligné qu'il fallait se garder de laisser les extrémistes prendre le dessus en Irak, car ce serait ignorer les leçons des attentats perpétrés contre New York et Washington le 11 septembre 2001. 

« Les conséquences d'un échec (en Irak) seraient funestes et de grande ampleur », a-t-il averti. « Nous n'avons pas chassé Al-Qaïda de sa terre d'accueil en Afghanistan pour lui permettre de trouver refuge dans un Irak libre. »

Le président a dit que les États-Unis livraient une « guerre générationnelle » contre le terrorisme et que d'autres peuples du monde les observaient pour voir s'ils aideraient les modérés et les réformateurs à bâtir des sociétés libres. « Les peuples libres ne sont pas attirés par les idéologies violentes et mauvaises, et la plupart choisissent une meilleure voie lorsqu'on leur en donne la chance. »

Il a exhorté les parlementaires à soutenir sa nouvelle stratégie visant à appuyer le gouvernement irakien démocratiquement élu : « Ce n'est pas pour cela que nous sommes allés en Irak, mais c'est la lutte dans laquelle nous nous trouvons impliqués. Chacun d'entre nous souhaite que cette guerre finisse rapidement et que nous soyons vainqueurs. Pourtant, ne pas tenir nos promesses, abandonner nos amis et négliger notre sécurité ne nous ressemble pas. »

M. Bush a rappelé au Congrès que les États-Unis n'étaient pas le seul pays à s'attaquer à l'extrémisme : « Nous avons en place une stratégie diplomatique destinée à rallier le monde à la lutte contre l'extrémisme (...) Nous poursuivons une diplomatie destinée à contribuer à instaurer la paix en Terre sainte, et nous visons à la création d'un État palestinien vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité. » Il a également évoqué les efforts collectifs en faveur d'une péninsule coréenne exempte de l'arme nucléaire et fait état de la coopération internationale visant à empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires et les talibans de reprendre la main en Afghanistan.

La politique énergétique

En ce qui concerne l'énergie, M. Bush a proposé de réduire la consommation américaine de pétrole de 20 % dans dix ans en remplaçant les sources actuelles de carburant par de nouveaux carburants tels que l'éthanol à base de maïs et en augmentant le rendement énergétique des voitures, des véhicules utilitaires légers et des véhicules utilitaires de sport.

Il a préconisé l'élaboration de normes exigeant la production de 133 milliards de litres de carburants renouvelables et de remplacement, ainsi que la modernisation des normes en matière d'économies de carburant pour les voitures qui permettrait de conserver quelque 32 milliards de litres d'essence en 2017.

« Les États-Unis, a-t-il dit, sont sur le point de faire des progrès technologiques qui (...) nous aideront à devenir de meilleurs gestionnaires de l'environnement et (…) à faire face au grave problème des changements climatiques mondiaux. » 

Initiatives en matière de santé

M. Bush a également évoqué l'aide qu'apportaient les États-Unis à la lutte contre le sida, grâce notamment au Plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), programme quinquennal de 15 milliards de dollars visant à assurer un traitement à 2 millions de personnes dans des pays ciblés d'Afrique et d'Asie.

En outre, il a demandé au Congrès de continuer de financer son Initiative contre le paludisme (PMI), programme quinquennal de 1,2 milliard de dollars qui vise, en collaboration avec le secteur privé, à réduire de moitié le taux de mortalité due au paludisme dans 15 des pays les plus durement touchés d'Afrique.

« À ceux qui ont beaucoup reçu, il sera beaucoup demandé. Nous entendons l'appel qui nous est lancé à nous attaquer aux défis de la faim, de la pauvreté et de la maladie, et c'est précisément ce à quoi s'emploie l'Amérique », a déclaré le président.

Immigration

Le président a par ailleurs renouvelé son appel en faveur d'une réforme générale de la politique d'immigration des États-Unis, et il a demandé en particulier la création d'un programme d'admission temporaire de travailleurs.

« Il nous faut maintenir la grande tradition du creuset qui accueille et assimile les nouveaux venus. Il nous faut également régler le statut des immigrés en situation irrégulière qui sont déjà dans notre pays, sans animosité et sans amnistie », a-t-il déclaré.

M. Bush s'adressait pour la première fois à un Congrès à majorité démocrate. En félicitant les membres démocrates pour leur victoire aux élections législatives de novembre dernier, il a appelé à la coopération, déclarant que les deux partis pouvaient « travailler à surmonter leurs divergences de vues et à réaliser de grandes choses pour le peuple américain ».
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Source : usinfo.state.gov/francais/




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