par Éric Pilon
Ferid Racim Chikhi croit que le gouvernement Couillard veut affaiblir l'identité québécoise. Dans son mémoire qu'il a remis au colloque des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO), Ferid Racim Chikhi, membre fondateur de l'Association québécoise des Nord-Africains pour la laïcité (AQNAL), n'y est pas allé de main morte en accusant le gouvernement Couillard de jouer le jeu des islamistes.
« La seule vraie politique dans laquelle excellent les libéraux, qui se succèdent depuis deux décennies, c'est celle qui amoindrit l'identité québécoise », a-t-il écrit dans son mémoire.
Pour M. Chikhi, ce que l'on qualifie d'islamisme est un « virus », plus précisément un « virus wahhabosalafiste », lequel a « engendré la précarité, la mal-vie et bien d'autres fléaux tels que le dénie identitaire et l'indigence culturelle ».
M. Chikhi dénonce donc l'ouverture faite aux islamistes par les libéraux et la gauche intellectuelle. Des islamistes qui « procèdent [au Québec] de la même manière » qu'ils le faisaient dans leur pays d'origine. Pour lui, la laïcité n'est pas négociable et il plaide pour l'adoption d'une charte de la laïcité.
Mais il ajoute ceci :
- « La neutralité religieuse ne peut être accommodante » ;
- « L'État doit prendre clairement position en faveur des valeurs fondamentales du Québec, et les prioriser » ;
- « L'État ne doit pas inciter [à] la fragilisation des assises démocratiques du Québec, que tant de générations — y compris libérales — ont contribué à bâtir [...] ».
M. Chikhi pose cette question aux libéraux : « Pourquoi êtes-vous contre celles et ceux qui veulent [défendre les libertés individuelles] contre les risques, les dangers, les incertitudes et les menaces qui pèsent sur elles, en raison d'une idéologie, non pas d'une religion, d'une idéologie criminelle, démocraticide et liberticide qui s'inspire d'une partie de texte qui n'a plus sa raison d'être ? »
Ce n'est pas la première fois que M. Chikhi s'en prend publiquement à la gauche libérale. En janvier dernier, il dénonçait les bien-pensants, les intellectuels de gauche, les médias et les élus qui cèdent aux islamistes.
Source : Le Peuple
17 juin 2018