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Canada. Hausse de 13,7 % de l'actif sous contrôle étranger

Les acquisitions étrangères de sociétés sous contrôle canadien, en particulier dans le secteur des mines, de la fabrication, du commerce de détail ainsi que de l'hébergement et des services de restauration, ont alimenté une hausse de 13,7 % de l'actif sous contrôle étranger en 2006, soit le taux de croissance le plus élevé depuis 1999. L'actif canadien sous contrôle canadien a augmenté de 8,2 %.

Par ailleurs, les sociétés sous contrôle canadien ont connu le meilleur rendement économique en 2006, tel que mesuré par les bénéfices d'exploitation. L'extraction pétrolière et gazière, la construction, l'intermédiation financière par le biais de dépôts et les «autres industries financières», qui comprennent les valeurs mobilières et les contrats de marchandises, ont obtenu de bons résultats. Les bénéfices d'exploitation des sociétés sous contrôle canadien ont augmenté de 14,7 % par rapport à 2006, soit quatre fois le taux de croissance de 3,7 % affiché par les entreprises sous contrôle étranger.

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En conséquence de ces mouvements, les sociétés sous contrôle étranger représentaient 20,9 % de l'actif des sociétés en 2006, comparativement à 20,1 % l'année précédente. Toutefois, leur part des bénéfices d'exploitation a diminué, passant de 28,7 % à 26,6 %.

En ce qui concerne les revenus d'exploitation, les sociétés sous contrôle étranger représentaient 29,8 % du total en 2006, soit une proportion pratiquement identique à celle affichée l'année précédente.

Les acquisitions alimentent une croissance d'au moins 10 %
de l'actif sous contrôle étranger

La croissance d'au moins 10 % de l'actif sous contrôle étranger en 2006 a été alimentée par les acquisitions dans le secteur non financier, surtout le secteur des mines, de l'hébergement et des services de restauration, de la fabrication et du commerce de détail, ainsi que par l'augmentation de l'actif dans le secteur de la finance, particulièrement les assurances et l'intermédiation financière par le biais de dépôts, qui comprend des établissements tels que les banques et les sociétés de fiducie.

Dans le secteur minier, les sociétés sous contrôle étranger constituaient 39,7 % de l'actif total et 58,7 % des revenus d'exploitation totaux en 2006, soit plus du triple de leurs proportions relatives un an plus tôt. En outre, les sociétés minières sous contrôle étranger ont plus que doublé leur part des bénéfices d'exploitation par rapport à 2005, la portant à 64,3 % en 2006.

Par ailleurs, le contrôle étranger de l'actif dans le secteur de l'hébergement et des services de restauration a augmenté, passant de 13,9 % à 24,8 %, tandis que dans les secteurs de la fabrication et du commerce du détail, le contrôle étranger est passé de 43,8 % à 47,3 % et de 21,3 % à 22,4 % respectivement.

L'actif sous contrôle étranger est toujours principalement américain, mais dans une proportion moindre

De tous les pays étrangers détenant une part de l'actif, les États-Unis conservent la première place, mais ils ont toutefois perdu du terrain. En 2006, l'actif sous contrôle américain représentait 55,2 % de tout l'actif sous contrôle étranger, comparativement à 57,6 % l'année précédente. Il s'agissait du plus fort repli parmi les principaux pays étrangers ayant des sociétés au Canada.

La proportion revenant aux sociétés sous contrôle allemand a diminué de 1,1 point de pourcentage, tandis que la proportion détenue par des sociétés sous contrôle britannique a baissé de 0,4 point.

Parmi les pays qui ont enregistré une hausse de leur proportion d'actif sous contrôle étranger figurent les Pays-Bas (+1,2 point de pourcentage) et la France (+0,3 point de pourcentage), tandis que les «autres pays étrangers» représentaient le reste.

Les sociétés américaines ont continué de gagner la majorité des revenus (59,2 %) et des bénéfices (54,9 %) d'exploitation sous contrôle étranger en 2006, mais ces proportions étaient au-dessous de la barre des 60 % pour la première fois depuis 1999. Ces diminutions étaient en grande partie attribuables à la faiblesse du secteur de la fabrication.

Le secteur pétrolier et gazier est à l'origine d'une croissance d'au moins 10 % des bénéfices sous contrôle canadien

Les bénéfices d'exploitation en 2006 ont atteint 285,6 milliards de dollars, en hausse de 11,5 % par rapport à 2005. Bien que les sociétés sous contrôle étranger et canadien aient favorisé cette croissance, les sociétés sous contrôle canadien sont arrivées en tête.

Dans le secteur non financier, les bénéfices des sociétés pétrolières et gazières sous contrôle canadien ont augmenté de 21,1 % en 2006. Cependant, cette croissance était bien moins rapide que celle affichée l'année précédente.

Les bénéfices des sociétés pétrolières et gazières sous contrôle étranger ont reculé de 19,9 % par rapport à 2005. Cette baisse était en grande partie attribuable aux replis des entreprises sous contrôle américain, qui ont vu leurs bénéfices diminuer en raison de l'augmentation des dépenses, alors que les revenus demeuraient relativement stables.

Proportionnellement, les entreprises sous contrôle étranger enregistraient 51,4 % des bénéfices du secteur de la fabrication, soit les proportions les plus élevées de tous les secteurs. Le secteur minier affichait lui aussi des proportions très fortes.

Dans le secteur de la finance, la croissance des bénéfices était en grande partie alimentée par les «autres industries financières» sous contrôle canadien, suivies des banques et des autres entreprises d'intermédiation financière par le biais de dépôts.

En vertu de la Loi canadienne sur les déclarations des personnes morales, un rapport faisant la synthèse de la portée du contrôle étranger dans l'économie canadienne doit être présenté chaque année au Parlement. Le présent document diffusé par Statistique Canada constitue ce rapport pour l'année de référence 2006.

Source : Statistique Canada, le 3 mars 2009


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