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Canada. Forte baisse du PIB

Le produit intérieur brut (PIB) réel a reculé de 0,8 % au quatrième trimestre, s'étant replié progressivement chaque mois. Il s'agit de la plus forte baisse trimestrielle enregistrée depuis 1991. Des baisses dans les exportations, l'investissement en capital et les dépenses personnelles ont toutes contribué à la contraction de l'économie.

La demande intérieure finale a fléchi de 1,2 %. Les dépenses courantes des administrations publiques et l'investissement en capital ont augmenté. Le PIB réel a diminué de 1,0 % en décembre

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La croissance du PIB pour l'année est demeurée positive, s'étant établie à 0,5 %, en nette décélération par rapport à la progression de 2,7 % enregistrée en 2007.

Le volume des importations a diminué plus rapidement que celui des exportations. Dans les deux cas, la baisse trimestrielle était la plus importante enregistrée depuis 1982. Les prix des importations ont crû, notamment en raison de la dépréciation du dollar canadien, qui a reculé de 14 % par rapport au dollar américain au cours du trimestre. Il s'agit de la plus importante diminution trimestrielle par rapport à la devise américaine observée depuis que le Canada a réintroduit un taux de change flottant en 1970.

La baisse de la production de biens (-2,4 %) a été généralisée, à la suite de la faiblesse de la demande intérieure et extérieure. Tous les secteurs de production de biens ont reculé, hormis l'agriculture. Le secteur de la fabrication a le plus contribué à ce recul, ayant enregistré une sixième baisse trimestrielle consécutive (-4,3 %). Le secteur des services, en baisse de 0,4 %, a connu son premier repli depuis le troisième trimestre de 1991. Le repli du secteur des services a été principalement attribuable aux baisses dans le commerce de gros, le commerce de détail et les services de transport, lesquelles ont éclipsé les hausses notées dans le secteur public et dans celui de la finance et des assurances.

L'économie canadienne s'est contractée au taux annualisé de 3,4 % au quatrième trimestre, comparativement à un recul de 6,2 % dans le cas de l'économie américaine. L'économie de l'Union européenne s'est repliée de 5,9 % au cours du trimestre, tandis que celle du Japon a enregistré une baisse de 12,7 %.

Le repli des exportations se poursuit

Les exportations de biens et de services ont reculé de 4,7 % au quatrième trimestre, ce qui constitue une sixième baisse trimestrielle consécutive. C'est la première fois que cette situation se produit au Canada depuis que des estimations trimestrielles ont commencé à être compilées, il y a plus de 60 ans.

Près de la moitié de la baisse trimestrielle des exportations totales a été attribuable aux produits de l'automobile, qui ont diminué de 19 %. Les biens et les matériaux industriels ont également affiché d'importantes baisses au cours du quatrième trimestre.

Forte baisse des importations

Les importations ont diminué de façon marquée au quatrième trimestre (-6,4 %). Des baisses ont été enregistrées tant du côté des biens que des services, à la suite de la baisse de la demande intérieure et de la montée des prix des biens et des services importés.

Les importations de produits automobiles ont diminué de 16 %, tandis que les autres biens de consommation ont connu une baisse de 9,0 %, reflétant une diminution des dépenses de consommation.

Diminution des dépenses personnelles

Après avoir ralenti depuis le début de 2008, les dépenses personnelles ont reculé pour la première fois depuis le quatrième trimestre de 1995. La baisse de 0,8 % a été attribuable à la fois aux biens et aux services.

Les dépenses au chapitre des véhicules automobiles neufs et d'occasion ont fléchi de 5,5 % au quatrième trimestre, après s'être repliées aux deuxième et troisième trimestres.

Après avoir enregistré 15 augmentations trimestrielles consécutives, les dépenses au chapitre des meubles, des accessoires d'ameublement et d'équipement ménager et d'entretien du ménage ont reculé de 2,3 % au quatrième trimestre.

Les dépenses en services ont reculé de 0,4 %. Les dépenses en ce qui a trait aux services financiers ont diminué en raison d'une baisse marquée des commissions liées aux transactions d'actions et d'obligations et des frais liés aux fonds communs de placement.

Recul de l'investissement en bâtiments résidentiels

L'investissement en bâtiments résidentiels a diminué de nouveau au quatrième trimestre (-6,1 %), ayant affiché sa plus importante baisse trimestrielle de 2008. L'activité sur le marché de la revente, dont témoignent les coûts de transfert de propriété, s'est repliée de 24 % au cours du trimestre. L'activité dans les rénovations a diminué de 4,2 %, après avoir légèrement reculé au cours des deux trimestres précédents. La construction résidentielle neuve a également connu une légère baisse après être demeurée stable au troisième trimestre.

Baisse de l'investissement en ouvrages non résidentiels et en équipement

L'investissement des entreprises en machines et en matériel s'est contracté de 7,5 % au quatrième trimestre. Toutes les catégories ont enregistré des baisses, notamment les automobiles, les camions et la machinerie industrielle. L'investissement dans les ouvrages non résidentiels est demeuré inchangé au quatrième trimestre, après trois hausses trimestrielles consécutives.

Les stocks augmentent de nouveau

Les stocks des entreprises tant agricoles que non agricoles ont continué à s'accumuler au quatrième trimestre.

Les stocks des entreprises non agricoles ont augmenté plus lentement qu'au cours des sept trimestres précédents. Les stocks des détaillants, particulièrement de véhicules automobiles, se sont accrus en raison du ralentissement des dépenses de consommation. Les stocks de biens durables des grossistes ont fléchi au quatrième trimestre, tandis que ceux de biens non durables des fabricants ont augmenté.

Forte diminution des bénéfices des sociétés

Les bénéfices des sociétés ont diminué de 20 % au quatrième trimestre, après avoir affiché une tendance à la hausse pendant près de sept ans. Cette diminution au quatrième trimestre a été attribuable dans une large mesure à une forte baisse des prix de l'énergie et des métaux.

Augmentation du revenu personnel

Le revenu personnel disponible a continué à progresser (+0,4 %), les augmentations du revenu du travail et des transferts gouvernementaux aux particuliers ayant largement compensé les baisses des revenus de placements. Le revenu du travail a progressé de 0,7 %, ce qui représente un taux de croissance comparable à celui observé au troisième trimestre. L'emploi est demeuré pratiquement inchangé au quatrième trimestre, tandis que les gains hebdomadaires moyens ont affiché une hausse, et les heures travaillées, une légère baisse.

La diminution des dépenses (en termes nominaux) combinée au revenu disponible plus élevé s'est traduite par une épargne personnelle de 45 milliards de dollars au quatrième trimestre, en hausse de 15 milliards de dollars par rapport à celle enregistrée au troisième trimestre. Ce niveau d'épargne personnelle, le plus élevé depuis le quatrième trimestre de 1995, a donné lieu à un taux d'épargne de 4,7 %. Il s'agit du plus important taux d'épargne enregistré depuis le premier trimestre de 2002.

Les prix des exportations fléchissent, alors que les prix des importations augmentent

Le prix des biens et des services produits au Canada a reculé de 2,7 % au quatrième trimestre, dans une large mesure en raison des baisses des prix de l'énergie et des métaux. Les prix des exportations ont été particulièrement touchés, s'étant repliés de 4,1 %. Cette diminution des prix a fortement contribué à la baisse de 3,5 % du PIB nominal.

Les prix des importations ont augmenté de façon marquée tout au long de 2008. L'augmentation de 5,5 % enregistrée au quatrième trimestre reflétait la dépréciation du dollar canadien.

PIB par industrie, décembre 2008

Le produit intérieur brut réel a diminué de 1,0 % en décembre, alors que presque tous les principaux secteurs ont réduit leur production. Cela a fait suite à une baisse de 0,7 % observée en novembre. La fabrication, le commerce de détail, la construction et le commerce de gros ont été les principaux secteurs à l'origine du recul de la production en décembre. Des baisses d'activité ont également été notées dans le transport, le secteur minier excluant l'extraction de pétrole et de gaz, l'hébergement et les services de restauration, ainsi que dans la foresterie. Le secteur public (la santé, les services d'enseignement et les administrations publiques combinés) a progressé, tandis que le secteur de la finance et des assurances est resté inchangé.

Le secteur de la fabrication a fléchi encore une fois en décembre (-3,0 %), alors que 16 des 21 grands groupes ont perdu du terrain, imitant les baisses récentes dans les exportations. Les industries des véhicules et des pièces automobiles, de la première transformation des métaux, des produits chimiques et des produits en bois ont continué à reculer.

La valeur ajoutée dans le commerce de détail a diminué de 3,5 % en décembre, soit la plus forte baisse mensuelle depuis plus d'une décennie. Le recul a été généralisé, puisque tous les principaux groupes de commerce ont connu un déclin. Les baisses du volume des activités des concessionnaires de voitures neuves et d'occasion, des centres de rénovation et des quincailleries et des magasins de bière, de vin et de spiritueux ont été les principales sources du recul. Le volume des activités des grossistes a fléchi pour un troisième mois d'affilée en décembre (-2,4 %).

Le secteur de la construction a diminué de 2,3 % en décembre. Pour un deuxième mois consécutif, les trois composantes du secteur (les bâtiments résidentiels, les bâtiments non résidentiels et les travaux de génie et de réparations) se sont repliées. Le marché de la revente de maisons a baissé de nouveau en décembre. Les activités des agents et des courtiers immobiliers ont ainsi fléchi de 4,2 %, à la suite de reculs plus prononcés notés au cours des deux mois précédents.

La production du secteur de l'énergie a diminué de 0,6 % en décembre. L'important déclin dans les activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière a le plus contribué à cette baisse, même si l'extraction de pétrole et de gaz a été légèrement à la hausse. La production d'électricité a également diminué. La production du secteur minier excluant le pétrole et le gaz s'est repliée de 7,4 % en décembre.

Source : Statistiques Canada, 2 mars 2009


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