Tolerance.ca
Directeur / Éditeur: Victor Teboul, Ph.D.
Regard sur nous et ouverture sur le monde
Indépendant et neutre par rapport à toute orientation politique ou religieuse, Tolerance.ca® vise à promouvoir les grands principes démocratiques sur lesquels repose la tolérance.

Canada : Détresse psychologique plus élevée dans les ménages à faible revenu

Au cours de la période de 12 ans allant de 1994-1995 à 2006-2007, les personnes dans les ménages à faible revenu ont été relativement plus nombreuses à connaître des épisodes de grande détresse psychologique que celles dans les ménages à revenu plus élevé.

Cette différence tient en partie à la plus forte prévalence des facteurs de stress dans la vie des personnes à faible revenu, comme les tensions au travail, les problèmes financiers, le stress personnel et les problèmes relationnels, liés au quartier ou avec les enfants. Le faible revenu du ménage est un précurseur de situations de vie matérielles et psychologiques difficiles.

Abonnez-vous à Tolerance.ca


La détresse est un état psychologique qui se caractérise par l'anxiété ou par l'humeur dépressive et peut être un signe de troubles plus graves, comme la dépression clinique.

Chez un échantillon représentatif de personnes de 18 à 75 ans qui avaient connu un faible degré de détresse psychologique en 1994-1995, dans l'ensemble, 11 % ont vécu un épisode de grande détresse au cours des 12 années suivantes. Toutefois, la proportion d'hommes et de femmes à faible revenu qui ont connu des épisodes de grande détresse était plus élevée que celle de leurs homologues mieux nantis.

Des recherches antérieures ont laissé supposer que la plus faible santé mentale des personnes à faible revenu pourrait être liée à la plus forte prévalence des facteurs de stress auxquels elles sont exposées et à l'absence de soutien leur permettant de composer avec ces facteurs.

Les nouveaux résultats montrent que les facteurs de stress jouent un rôle important dans la relation entre le revenu du ménage et la détresse psychologique. Lorsqu'on tient compte de l'effet des facteurs de stress, l'association directe entre le revenu et le risque subséquent de connaître un épisode de détresse est réduite, puisque le plus faible revenu est lui-même associé à un plus grand nombre de facteurs de stress. Sur le plan statistique, après prise en compte explicite des facteurs de stress, l'association directe entre le revenu et les épisodes subséquents de détresse est demeurée significative chez les hommes à faible revenu, mais non chez les femmes à faible revenu.

Tant chez les hommes que chez les femmes, les facteurs de stress associés à un épisode de détresse psychologique ont été les tensions au travail, les problèmes financiers, le stress personnel et les problèmes relationnels. Chez les hommes, les problèmes liés au quartier ont également constitué un facteur. Chez les femmes, les problèmes avec les enfants et des événements négatifs récents comme la rétrogradation d'un membre de la famille ou le fait d'échouer à un programme d'études ont joué un rôle important.

Source : Statistique Canada, 21 janv. 2009


Suivez-nous sur ...
Facebook Twitter