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Paix, propagande et Terre promise n’aurait pas dû être diffusé par Radio-Canada, reconnaît l’ombudsman de la société d’État

L’ombudsman des services français de Radio-Canada, Julie Miville-Déchêne, reconnaît que le documentaire Paix, propagande et Terre promise, diffusé à l’émission Les grands reportages, de la chaîne RDI, le 23 octobre 2008, contenait plusieurs inexactitudes. Radio-Canada a admis que «ses Normes et pratiques journalistiques n’ont pas été respectées dans la présentation du documentaire», écrit madame Miville-Déchêne dans son rapport disponible sur le site de la société d’État.

Le documentaire portait sur le traitement du conflit israélo-palestinien dans les médias américains.

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Radio-Canada aurait dû préciser, ajoute l’ombudsman, qu’il s’agissait d’un documentaire engagé, que la situation sur le terrain avait changé depuis cinq ans, date de production du film, notamment parce qu’Israël s’était retiré de la bande de Gaza. Enfin, il aurait dû être clair qu’il s’agissait d’une oeuvre produite à l’étranger. Étant donné les circonstances et les failles constatées dans le contrôle éditorial, ce documentaire n’aurait pas dû être diffusé, conclut le rapport.

«Plus de 150 personnes ont dénoncé à mon bureau la diffusion de ce documentaire pro-palestinien, écrit-elle dans son rapport diffusé le 8 décembre 2008. Elles reprochent à Radio-Canada d’avoir mis en ondes une oeuvre de propagande contenant des erreurs de faits.

Il n’y a eu aucune mention, dans le documentaire, de la date de production (2003) et du fait que la situation sur le terrain avait changé depuis ce temps, notamment à cause du démantèlement des colonies israéliennes dans la bande de Gaza. Produit il y a cinq ans, le documentaire contient des anachronismes et des inexactitudes, et des groupes militants pro-palestiniens ont été associés à la recherche», peut-on lire dans le rapport de madame Miville-Déchêne.

Le film avance, sans en faire la preuve, que le gouvernement israélien contrôle les médias américains, écrits et électroniques, note aussi le rapport.

Le documentaire avait fait l’objet d’une plainte notamment par le Comité Québec-Israël (CQI), principal groupe de pression pro-israélien au Québec.

Le CQI a, pour sa part, salué «la diligence de l’Ombudsman de Radio-Canada, Madame Julie Miville-Dechêne, pour sa réponse méthodique aux objections soulevées par le CQI dans sa plainte à propos d’un film de propagande pro-palestinien».

L’ombudsman de Radio-Canada est complètement indépendant de la direction et du personnel de la programmation de Radio-Canada. Il relève directement du président-directeur général de la Société et, par l’entremise de ce dernier, il rend des comptes au Conseil d’administration. L’ombudsman intervient, entre autres, comme instance d’appel lorsqu’un plaignant n’est pas satisfait de la réponse donnée par le personnel ou la direction de la programmation de Radio-Canada.


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