Selon Michèle Sibony, vice-présidente de l’Union juive française pour la paix, il est scandaleux qu’on n'arrête pas Israël. La communauté internationale ne jouerait pas son rôle. Le politique se croise les mains et regarde les massacres : une pudeur ignoble qui correspond à de la perversité. On fait croire qu’on n’a pas les moyens d’agir, déclare-t-elle dans une entrevue accordée à une radio de France.
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Deux salles de classe frappées de plein fouet par des obus israéliens, à l’aube, ce mercredi 30 juillet 2014. Bilan : au moins 16 morts, tous des réfugiés palestiniens fuyant les combats. A Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, l'attaque a été sanglante.
L’école détruite, sous l'égide de l'UNRWA, (l'office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) hébergeait 3 330 civils, selon l'office.
Le commissaire général de l'UNRWA, Pierre Krähenbühl, a exprimé sa colère ce mercredi 30 juillet 2014 : «Je condamne fermement l'attaque de l'école de Jabaliya. Il n'y a pas de mots pour exprimer mon indignation». Il accuse l'armée israélienne de «grave violation du droit international». «La nuit dernière, des enfants ont été tués alors qu'ils dormaient à côté de leurs parents sur le sol d'une salle de classe, dans un refuge désigné comme tel à Gaza. C'est un affront pour chacun d'entre nous, une source de honte internationale», a-t-il déclaré.
Selon le responsable, l’école accueillait des milliers de personnes déplacées. Cette information a été transmise 17 fois à l'armée israélienne afin de s'assurer «la dernière fois à 22 heures mardi soir, quelques heures avant le bombardement meurtrier».
Le bilan des victimes continue de s’alourdir : 1 330 Palestiniens, dont plus de 240 enfants, ont trouvé la mort depuis le début de l'opération israélienne, le 8 juillet. 7300 ont été blessés. Côté israélien, 56 soldats sont morts depuis le 8 juillet, auxquels s'ajoutent trois civils.
30 juillet 2014