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Jeune Latino-montréalais tué par la police : le CRARR réclame une enquête publique

Montréal -  Le Gouvernement du Québec doit mettre sur pied une enquête publique et indépendante le plus rapidement possible pour éclaircir les circonstances entourant l'intervention policière à Montréal-Nord, samedi 9 août 2008,  intervention qui a causé la mort d'un jeune Latino-montréalais et des blessures graves à deux autres jeunes d'origines issus des minorités raciales.

C'est la revendication lancée par le CRARR lors d'une conférence de presse, où les
porte-parole du CRARR lancent d'abord un appel au calme, face aux tensions
explosives et à des possibilités d'autres remous qui existent non seulement à Montréal-Nord, mais aussi, au sein de plusieurs communautés ethnoculturelles à Montréal. « Ce qui s'est passé à Montréal est une tragédie prévisible », selon le directeur général du CRARR, M. Fo Niemi. « Cette situation fait revivre immédiatement les plaies et les séquelles de la mort d'Anthony Griffin en 1987, de Marcellus François en 1990, de Martin Suazo en 1995, de Rohan Wilson en 2004 et de Mohamed Bennis en 2005. S'ajoute maintenant Freddy Alberto Villanueva ».

Selon Me René Saint-Léger, ex-président et avocat criminaliste du CRARR, l'enquête
menée par la Sûreté du Québec ne garantit pas de réponses publiques et de suites :
« Nous pensons, que compte-tenu des circonstances ayant mené à cette tragédie, uneenquête publique, indépendante et crédible menée par une commission d'enquête ou un procureur autonome, sans aucun lien avec le milieu policier, devrait être mis sur pied par le Gouvernement. Les familles des jeunes frappées par ces balles méritent
minimalement cette enquête », déclare Me Saint-Léger.

« Par conséquent, nous faisons appel au ministre de la Justice du Québec pour qu’il
agisse dans l'intérêt du public et au nom des droits de la personne, dont le droit à la vie, le droit à la sécurité physique et le droit à l’égalité, car il est aussi ministre responsable de l'application de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec », ajoute Me Saint-Léger.

Seule une enquête publique et indépendante peut assurer les proches des jeunes sur
lesquels les policiers ont ouvert le feu et les communautés concernées, que la justice
sera impartiale, transparente et accessible à tous, selon Me Jacky Éric Salvant, avocat
du CRARR.

« Il faut qu'il y ait au moins apparence de justice pour les victimes et les communautés
concernées. Malheureusement, les gens nous disent qu'ils n'ont aucune confiance à un service de police qui fait enquête sur un autre service de police ».

« Quel message le Gouvernement leur envoie-t-il s'il refuse une enquête publique ? Ça risque d'être interprété comme un déni de justice », de dire Me Salvant.

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Pour Franz Benjamin, commissaire à la commission scolaire de la Pointe-de-l’Île et exprésident du Conseil interculturel de Montréal, la colère et le sentiment d'injustice
demeurent très présents au sein des communautés noires et latino dans le secteur nordest de la Ville. « Depuis des années, nous avons déjà souligné les tensions et les conflits qui existent entre la police et les jeunes des minorités raciales : chômage élévé, marginalisation, violence, profilage racial et exclusion d'une part, et d'autre part, les problèmes de la police concernant le manque de compétences pour intervenir auprès des populations diversifiées, des politiques et techniques d'intervention qui ciblent les jeunes de couleur, et nous avons une situation très fragile », dit-il.

De conclure M. Niemi, « nous encouragerons les membres des communautés noire et latino-américaine à ne pas recourir à la violence pour répondre à la violence. Nous
leur demandons de revendiquer une enquête publique et indépendante et de recourir à des voies judiciaires et politiques existantes pour leurs doléances ».

À titre d’organisme de défense des droits de la personne, le CRARR fournira de l’aide et de la représentation aux jeunes, aux familles et à toute autre personne directement
touchées par cette tragédie. Depuis sa fondation en 1983, le CRARR a joué un rôle
actif sur les questions relatives à la police et aux relations raciales; il a aidé plusieurs
victimes de pratiques policières discriminatoires à gagner leurs causes devant la
commission des droits de la personne et des organismes de déontologie policière.

Source : Fo Niemi Directeur général, CRARR, (514) 939-3342




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Un autre des notre mort
par juan martin le 26 mars 2009

La police a TOUJOURS des prejuger envers les immigrants d'une autre couleurs. Ils ne veulent pas qu'on reponde avec la violance quand EUX nous pointe avec leurs fusils, mais comment on repond dabord??? On ne peut se laisser faire, parce qu'il vont toujours nous regarder comme si on serait suspect, peut importe ou on soit.

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