Marche pour la paix au Proche-Orient : « J'estime avoir agi dans l'intérêt des populations civiles victimes du conflit, qu'elles soient israéliennes ou libanaises » - Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois

Ottawa – Le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, s’est dit navré par les vives critiques qu’a suscitées sa participation à la marche pour la paix au Proche-Orient du 6 août dernier.

« Ma participation à cette marche pour la paix a été largement commentée par les médias et divers groupes de la société civile. Elle a même fait l’objet de déclarations regrettables. Ceci dit, tout au long de cette crise, j’ai agi dans le plus grand intérêt des populations civiles victimes du conflit, quelles soient israéliennes ou libanaises. C’est dans ce but que j’ai participé à cette manifestation qui réunissait des Québécoises et des Québécois de toutes origines et de toutes confessions, y compris des Juifs », a déclaré Gilles Duceppe.

La participation du chef du Bloc Québécois à cette marche était d’ailleurs conditionnelle à ce que ne soit toléré ni manifestant pro-Hezbollah ni slogan anti-Israël. « Nous avons tenté par tous les moyens d’éviter que des éléments radicaux prennent part à la manifestation. Il arrive qu’il y ait des débordements dans un tel événement et cela est toujours malheureux. Cependant, comme la grande majorité des participants à cette marche, je ne peux être tenu responsable des gestes déplacés que certains individus ont pu poser. Manifester doit demeurer un droit démocratique et nous devons pouvoir continuer à l’exercer », a expliqué Gilles Duceppe.

« Au-delà des responsabilités des uns et des autres, ce drame humanitaire m’a fait souhaiter qu’Israël et le Hezbollah mettent fin à ces bombardements démesurés et à leurs répliques inacceptables, a ajouté Gilles Duceppe. C’est ce j’ai dit et rien dans mes déclarations ne laissait croire que le Bloc Québécois puisse exprimer quelque forme de soutien que ce soit en faveur du Hezbollah qui doit être désarmé. »

Le chef du Bloc Québécois a par ailleurs rappelé que, dès le début du conflit, sa formation avait convoqué d’urgence, le 1er août dernier, le Comité des affaires étrangères de la Chambre des communes. « Nous avons alors présenté une motion qui condamnait l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah et les tirs de roquettes sur Israël, tout en dénonçant que la riposte à laquelle a droit Israël ait été effectuée sans respecter les critères de proportionnalité inscrits dans le droit international », a précisé Gilles Duceppe.

À l’initiative du Bloc Québécois, le Comité des affaires étrangères a finalement adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat de part et d’autre.

Pour le chef du Bloc Québécois, les événements des derniers jours ont mis en lumière le fait qu’il existe au Québec un dialogue constructif entre toutes les communautés. « Personne ne peut reprocher au Bloc Québécois de vouloir poursuivre ce dialogue qui est synonyme d’ouverture, de confiance et de respect », a conclu Gilles Duceppe.

Source : blocquebecois.org - mercredi 16 août 2006

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