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Antisémitisme au Québec : un auteur québécois lève le voile sur un sujet tabou

par
Ph.D., Université de Montréal, Directeur, Tolerance.ca®

L’été de 1939 avant l’orage de Jean-Pierre Charland nous plonge dans une époque troublante de l’histoire du Québec. Celle où les élites québécoises faisaient l’éloge du fascisme dans les journaux les plus respectables, tels Le Devoir et L’Action catholique, comme je l'ai révélé, il y a plus de trente ans, dans Mythe et images du Juif au Québec. Il s'agit aussi d'une époque que l'on préfère oublier, une certaine partie des élites québécoises ayant toujours eu de la difficulté à composer avec cet épisode de leur histoire. 

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L’intrigue du roman de Jean-Pierre Charland se situe au moment où éclate la Deuxième Guerre mondiale. Ruth, l'épouse d’un député fédéral est assassinée à son domicile d’Outremont, une municipalité cossue située sur l'île de Montréal. Aussitôt, les soupçons se tournent vers le mari de Ruth, qui est juif.

Nous avons évoqué cette période sombre de l’histoire du Québec avec Jean-Pierre Charland. L’auteur est secrétaire de faculté et professeur titulaire à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal.

- Tolerance.ca : M. Jean-Pierre Charland, votre roman L’été de 1939 avant l’orage (HMH) aborde la question de l'antisémitisme au Québec durant les années 1930, pourquoi avez-vous choisi de traiter cette question aujourd'hui?

Je donne depuis des années un cours sur l’histoire du Canada contemporain. Je fais toujours une place aux nouvelles avenues politiques que les Canadiens ont explorées dans le contexte de la crise économique de 1929. Cela comprend le CCF de Woodsworth, le Parti créditiste d’Aberhart, l’Union nationale de Duplessis. Bien sûr, cela comprend aussi les actions du Parti communiste auprès des chômeurs, le Programme de restauration sociale des jésuites et le Parti national chrétien d’Adrien Arcand.

Comme j’aime beaucoup rappeler à mes étudiants que l’histoire parle de l’expérience d’êtres humains - et non pas seulement de statistiques désincarnées - j’utilise toujours une multitude de photographies anciennes. L’une d’elles, que l’on peut obtenir de l’agence de presse CORBIS, représente deux jeunes filles d’environ dix ans, une brune et une blonde, des réfugiées juives montées sur le Saint-Louis à Hambourg en mai 1939 avec 900 coreligionnaires. Le navire erra sur l’Atlantique alors que de nombreux pays refusaient l’asile à ses passagers. La réponse du Canada fut « None is too many ». (« Aucun, c’est encore trop ». N.D.L.R.) Il est bien difficile de s’imaginer que ces gamines, ou leurs parents, faisaient peser une bien grande menace sur le pays. En les retournant en Europe en juin 1939, on les précipitait dans les camps de la mort. Ce fut leur sort.

L’opposition à l’immigration

Au Québec à ce moment, les manifestations se multipliaient pour souligner l’importance de fermer les frontières à l’immigration, en particulier aux juifs. L’une d’elles, dont Le Devoir fit fidèlement écho, tenue au Monument national, regroupait des ténors du mouvement nationaliste québécois et trois députés libéraux fédéraux s’alimentant à ce credo. 

Habitués à se voir, à cause de l’enseignement reçu, comme les éternelles victimes vertueuses des grandes conspirations britanniques ou canadiennes anglaises, mes étudiants, à très forte majorité du groupe ethnique canadien- français, affichent volontiers leur surprise de se trouver du côté des oppresseurs. Je pense utile de rappeler, sous la forme d’un roman, cet aspect de notre passé, en essayant de faire toutes les nuances utiles. La première de ces nuances : le sentiment antisémite était largement répandu en Amérique et en Europe, les Québécois ne se distinguaient pas à ce sujet; la seconde : les francophones souffraient de façon particulièrement cruelle du chômage (surtout à cause de leur faible qualification, je pense), ce qui les rendait fort sensibles à la concurrence des immigrants sur le marché du travail; la troisième : dans les années 1930 comme aujourd’hui, les épisodes antisémites revêtant un caractère violent étaient et sont plus rares au Québec qu’ailleurs au Canada.

Ceci étant posé, je ne suis pas certain que tous mes lecteurs ont voulu voir ces nuances.

Tolerance.ca : On sait que des attitudes hostiles aux juifs étaient assez répandues à l'époque au sein des élites canadiennes françaises, si l'on pense, notamment, à la fameuse grève à l'hôpital Notre-Dame de Montréal où un médecin juif, le docteur Samuel Rabinovitch, avait été admis en tant qu'interne par l'administration de l'établissement mais fut rejeté par ses collègues, qui déclenchèrent une grève.

Cet épisode est repris dans mon roman. Pour donner une unité de temps au texte - de l’embarquement sur le Saint-Louis à l’entrée en guerre du Canada - je l’ai placé en 1939.

Cette réaction illustre combien les élites canadiennes-françaises, dont les médecins, se sentaient menacées par l’immigration, en particulier par les personnes de religion juive arrivées surtout entre 1880 et 1910 au moment des grands pogroms de l’Est de l’Europe. C’est que les immigrants juifs, tout à fait démunis, ont souvent utilisé les études - et cela malgré le fait que les universités partout en Amérique les admettaient au compte-goutte - et le petit commerce pour améliorer leur situation sociale. Ce faisant, ils menaçaient moins les Canadiens anglais détenteurs du grand capital que les petits marchands de langue française. Par exemple, Woodhouse, une maison commerciale possédée par des juifs et vendant des meubles, ne faisait pas concurrence au magasin Eaton, mais à Légaré, Paquet, etc.

Dans mon roman, je lie l’exclusion de ce jeune interne, que j’ai rebaptisé Cohen, au mouvement d’« Achat chez nous », une réaction des classes moyennes de langue française devant la compétition des étrangers. On ne peut que regretter que les Canadiens français n’aient pas misé sur la compétence et l’excellence du service pour garder leur clientèle, plutôt que d’adopter une stratégie fleurant le racisme. Mais la même stratégie a eu cours dans de nombreux pays, le Québec n’en a pas eu l’apanage.

« Au Québec, visiblement, on a du mal à assumer tout son passé »

Tolerance.ca : Peut-on aujourd'hui aborder le sujet de la place réelle qu'a occupée l'antisémitisme au Québec sans provoquer un malaise ou susciter des réserves excessives de la part des intellectuels québécois?

À voir certaines réactions à mon roman, je constate que c’est difficile. La chose a de quoi surprendre. Évoquer Léon Degrelle ou Darquier de Pellepoix en Belgique ou en France suscite une réaction épidermique chez les héritiers idéologiques de ces tristes personnages. Rappeler le passé antisémite d’Henry Ford ou Charles Lindbergh aux États-Unis ne dérange personne. En fait, les gens font habituellement la distinction entre leur passé pas toujours glorieux et leur présent.

Au Québec, visiblement, on a du mal à assumer tout son passé. Bien sûr, cela tient à la méfiance à l’égard d’un sombre complot fédéraliste… D’ailleurs, avant d’éreinter mon roman dans les pages du Devoir, Jean-François Nadeau (directeur du cahier Arts et lettres) commence par m’identifier comme un collaborateur d’Historica (un site Internet consacré à l’histoire du Canada). Beau stratagème : une fois le fédéraliste identifié, il devenait légitime de se livrer à tous les excès de plume. Ce genre d’amalgame entre mon désir d’un récit historique qui n’oublie pas certaines pages, mon allégeance politique et un « dénigrement » des Québécois me paraîtrait plutôt puéril s’il n’était pas foncièrement malhonnête.

Tolerance.ca : Au cours d'une émission radiophonique un de vos interlocuteurs prétendait que des attitudes anti-juives se retrouvaient même chez un André Malraux à la même époque. D'après vous, les intellectuels québécois se sont-ils réconciliés avec cette période de l'histoire ou continue-t-on de minimiser l'ampleur des attitudes anti-juives présentes au Québec durant ces années ?

Je n’ai pas perçu l’intervention de Jean-François Nadeau de cette façon. Il m’a semblé plutôt désireux de dire : « Voyez, moi aussi je connais un événement regrettable de notre passé, quand les Canadiens français se sont livrés à une manifestation pour s’opposer à une tournée en faveur des républicains espagnols au moment de la guerre civile dans ce pays. » Je n’ai pas encore compris l’à-propos de cette intervention. Peut-être Nadeau nous livrera-t-il un roman sur cet épisode…

Je ne sais si André Malraux, au moment de sa visite à Montréal en 1936, était ou non antisémite. Cependant, son séjour dans la ville a donné l’occasion à de nombreux Canadiens français d’exprimer leur opposition au gouvernement républicain espagnol et, par ce fait même, leur sympathie à l’égard du régime mis en place par Francisco Franco.

« Philip Roth peut évoquer l’antisémitisme des républicains, durant ces années, sans susciter 
une levée de boucliers
»

Tolerance.ca : Une autre réaction consiste à vouloir situer le Québec dans le contexte nord-américain. On rappelle alors que l'antisémitisme était répandu au Canada anglais et aux États-Unis autant sinon plus qu'au Québec, et que l'on a tendance à l'oublier en singularisant le Québec et les nationalistes québécois. Que pensez-vous de cette réaction ?

Mais je ne singularise pas le Québec, ni dans mon roman, ni dans mon enseignement. Je rappelle toujours à mes étudiants que le Ku Klux Klan a connu une assez jolie carrière au Canada, je leur montre même des photographies de croix en flammes lors de grandes assemblées nocturnes tenues chez nos compatriotes de langue anglaise. D’ailleurs, et mon roman est explicite à cet égard, le parti dirigé par Adrien Arcand œuvrait à l’échelle canadienne; il est né de la fusion avec des organisations manitobaines et ontariennes, si je me souviens bien.

Peut-être un jour, un compatriote de langue anglaise voudra-t-il écrire sur les nazis de son coin de pays. Il pourra consulter, comme moi, Clouds in the thirties : On anti semitism in Canada, 1929-1939, de David Rome, et trouver des prises de position antisémites dans la bouche, ou sous la plume de personnes très respectées de l’histoire canadienne-anglaise. Pour les États-Unis, je vous signale la parution assez récente d’un excellent roman de Philip Roth, The Plot Against America, un ouvrage d’histoire-fiction racontant les deux premières années de présidence de Charles Lindbergh, de 1940 à 1942, et ses liens avec l’Allemagne nazie. Bien sûr, en réalité Lindbergh a refusé de demander l’investiture du Parti républicain et d’affronter Roosevelt en 1940. Mais la sympathie du pilote pour le gouvernement nazi d’Allemagne et son antisémitisme ne faisaient pas mystère. Assez curieusement, alors qu’il met en scène d’éminents politiciens des années 1930, Roth n’a pas suscité une levée de boucliers chez les républicains. Ceux-ci sont sans doute peu frileux.

Il me semble sain de mesurer ce que fut l’antisémitisme au Québec et de demeurer attentif aujourd’hui pour s’opposer à toutes les idéologies racistes. Je ne pense pas avoir exagéré l’importance de l’antisémitisme au Québec, mais avoir plutôt insisté sur le fait qu’excepté des ténors bruyants, les Québécois n’exprimèrent que rarement un sentiment d’intolérance.

Tolerance.ca : Sensibles à cette question, la communauté juive et certains de ses écrivains, tel Moredecai Richler, n'ont-ils pas eu tendance, de leur côté, à amplifier démesurément les attitudes antisémites qui ont eu cours au Québec ?

Je n’ai jamais lu les romans de Richler, et peu de ses articles. Je ne saurais porter un jugement bien fondé. Parfois cependant, il semble y avoir un écart entre ce qu’il a écrit, et ce qu’on lui fait dire. Il a déclaré à propos de la « revanche des berceaux » : « Families of a dozen children were not uncommon. This punishing level of reproduction, which seemed to me to be based on the assumption that women were sows... » (« A reporter at Large. Inside/Outside », New Yorker, 23 septembre 1991, p. 40-46). Richler aurait fait des remarques semblables au sujet de communautés juives orthodoxes au comportement démographique identique à celui des Canadiens français d’alors. Si vous cherchez sur Google ou Copernic la combinaison «Richler & truie», vous trouverez de très nombreuses assertions selon lesquelles l’auteur aurait traité nos mères de truies.

En réalité, dans l’article cité tout au moins, Richler référait à l’attitude des élites à l’égard des femmes, dont les prêtres, qui invitaient les Canadiennes françaises à avoir une multitude d’enfants. Ma mère, qui a eu huit enfants, a entendu son curé lui exprimer l’opinion que ce n’était pas assez. Cette bonne Canadienne française aura bientôt 90 ans, elle demeure souverainiste… et elle partage, je crois, l’opinion de Richler au sujet de la conscription des utérus.

D’un autre côté, assimiler le Parti québécois à un parti nazi, qualifier la Charte de la langue française de mesure totalitaire, comme Richler semble l’avoir fait - je le répète, je ne l’ai pas lu beaucoup - me paraît à la fois inexact, outrancier et odieux. Répandre de tels propos dans la presse internationale ne visait qu’à dénigrer les Québécois. Cela ne me parait pas plus acceptable que de dénigrer les communautés juive… ou albanaise!

Tolerance.ca : Conscients que les juifs du Québec sont très sensibles à cette question, les gouvernements souverainistes qui ont exercé le pouvoir à Québec n'ont-ils pas eu besoin parfois de rassurer ou même de ménager la communauté juive compte tenu de cette perception ?

L’histoire a appris aux membres de la communauté juive qu’il leur valait mieux être très attentifs pour débusquer les expressions d’intolérance, avant que celles-ci ne prennent trop d’ampleur. Ne pas le faire peut s’avérer mortel. Six millions de victimes au vingtième siècle, et bien d’autres lors de pogroms successifs au cours de l’histoire, le leur rappellent.

Mais il me semble que tous les humanistes devraient aussi être attentifs à cela, y compris les membres du Parti québécois, qu’ils soient ou non au pouvoir. L’intolérance prend de multiples formes et trouve des victimes dans bien des communautés.

L’Assemble nationale du Québec et la condamnation d’Yves Michaud

Tolerance.ca : Je pense en particulier à l'épisode Yves Michaud, en 2001, au cours duquel le gouvernement du Parti québécois a dû faire adopter une motion à l'Assemblée nationale condamnant les propos qu'il avait tenus et qui étaient jugés antisémites par une organisation juive très influente. M. Michaud, on le sait, était un membre éminent du Parti québécois.

Dans le cas précis de cette affaire, je dois confesser qu’elle n’avait pas marqué ma mémoire, j’ai dû faire une petite recherche. Yves Michaud aurait déclaré devant la Commission des États généraux sur la langue française, en parlant du vote lors du référendum de 1995 dans la circonscription de Côte-Saint-Luc : « Aucun oui, 2 275 non. Il n'y a même pas un étudiant égaré qui [inaudible], il n’y a même pas un aveugle qui s'est trompé ou un malvoyant. C'est l'intolérance zéro. »

Cela méritait-il un blâme de la part de l’Assemblée nationale?

Certainement pas en regard de l’information sur le caractère unanime du vote. Si elle est fausse, il aurait fallu détromper son auteur; si elle est vraie, il s’agit d’un fait. En viendra-t-on à condamner ceux qui évoquent des faits? Dans ce cas, il faut me condamner aussi : j’évoque des faits dans mes romans et dans mes ouvrages d’histoire, dont quelques-uns que certains de mes compatriotes paraissent vouloir oublier.

Faut-il condamner Michaud pour l’interprétation qu’il fait de cette information, en targuant la communauté de Côte-Saint-Luc (quartier dans lequel réside une forte proportion de la communauté juive de Montréal. N.D.L.R.) d’intolérance? Un vote unanime est-il intolérant? Non, je crois. Michaud ne semble pas admettre qu’une personne de cette localité puisse voter en faveur du projet souverainiste, à moins d’être un étudiant perdu ou un aveugle! Je connais personnellement beaucoup de Québécois d’une origine autre que canadienne-française favorables à la souveraineté. Aucun n’est égaré ou aveugle.

En tant qu’historien, il me semble que le fait évoqué par Michaud devrait amener à poser cette question : comment se fait-il que le projet de souveraineté, tel qu’il est présenté, séduise si peu dans certaines communautés culturelles? Ce serait plus utile pour la suite des choses.

Pour conclure, je crois que l’Assemblée nationale en tant qu’institution s’est révélée frileuse. Sa réaction frôle l’ostracisme. Ses membres auraient pu s’exprimer comme je viens de le faire, à titre de citoyens. Par ailleurs, les lois canadiennes permettent d’intenter des poursuites contre les personnes tenant des discours haineux. Si les mots de Michaud étaient si graves, voilà l’enceinte où la discussion aurait dû avoir lieu. Là où un homme peut plaider pour sa défense.

En tant que professeur de didactique de l’histoire, je dois rendre les futurs enseignants des cours d’histoire au secondaire capables d’animer en classe des discussions entre élèves dans une atmosphère respectueuse et tolérante pour les différences d’opinion. Imaginez comment les discussions peuvent devenir passionnées dans une classe montréalaise où se côtoient des adolescents appartenant parfois à dix communautés culturelles différentes. On pourrait leur proposer l’incident Michaud comme thème de discussion. Je vous parie que l’on constaterait que très souvent les jeunes de seize ans analysent les événements de façon plus posée et plus respectueuse que ce que j’ai vu sur de nombreux sites Internet tenus par des adultes.

Les relations interethniques aujourd’hui

Tolerance.ca : Sur le plan de relations interethniques et interreligieuses, qu'est-ce qui, d'après vous, distingue le plus notre époque au Québec et dans le reste du Canada ?

J’ai commencé ma scolarité en 1960 dans une école tenue par des religieuses. Parmi les graves questions soumises à mes réflexions d’enfant, il fallait juger qui, entre les juifs, les communistes et les protestants, étaient les « pires ». Je me suis beaucoup questionné, et je crois qu’à la faveur de la crise des missiles de Cuba - pendant laquelle on nous a fait réciter des prières en classe pour échapper à la guerre - j’ai décidé que les communistes méritaient mes condamnations les plus senties.

Il y a peu de temps, j’ai vu le film La Classe de Madame Lise, de Sylvie Groulx, qui montre la vie d’une classe multiethnique montréalaise de première année. La différence, aujourd’hui, c’est cela : un effort admirable de la part des enseignants pour créer une communauté québécoise ouverte aux différences et soucieuse de l’intégration de tous les enfants à la langue française et à la culture d’ici. Je pense qu’en se souvenant que le racisme a déjà prévalu dans certains milieux québécois, on sera plus à même d’en empêcher les résurgences. En tout cas, on y arrivera certainement plus facilement ainsi qu’en essayant de gommer les « mauvaises pages » de notre passé.

Entrevue réalisée par Victor Teboul pour Tolerance.ca®

L’été de 1939 avant l’orage, éditions HMH, 2006.



* Adrien Arcand, chef du Parti national social chrétien (PNSC). Antisémite et anticommuniste, le PNSC manifeste publiquement ses sympathies pour le nazisme. Arcand sera interné en 1940. (Photo : Archives du Congrès Juif Canadien)


** Image : Archives du Congrès Juif Canadien.


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Victor Teboul est écrivain et le directeur fondateur de Tolerance.ca ®, le magazine en ligne sur la Tolérance, fondé en 2002 afin de promouvoir un discours critique sur la tolérance et la diversité. 

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