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Sports : la participation des enfants dépend du revenu des parents

Les enfants issus de ménages à revenu plus élevé étaient beaucoup plus susceptibles de faire du sport organisé que ceux venant de familles à plus faible revenu, selon une nouvelle étude de Statistique Canada couvrant la période 1992 à 2005. Il en allait de même pour les enfants dont les parents étaient fortement scolarisés par opposition à ceux dont les parents avaient un diplôme d'études secondaires ou moins.

Dans cette étude, on constate que la participation augmente avec le revenu du ménage et le niveau de scolarité des parents.

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L'étude montre également que les taux de participation des enfants à des sports organisés étaient les plus élevés dans les plus petites villes et les plus bas dans les trois plus grandes villes du Canada.

L'étude «L'activité sportive chez les enfants», publiée mardi 3 juiin 2008 dans le numéro de Tendances sociales canadiennes, examine les tendances de la participation régulière des enfants de 5 à 14 ans à des sports organisés à partir des données de 1992 et de 2005 de l'Enquête sociale générale (ESG).

La popularité du soccer

Le soccer était le sport le plus fréquemment déclaré tant chez les garçons que chez les filles en 2005. Il remplaçait ainsi la natation, qui avait occupé cette place en 1992.

En 2005, un peu plus de la moitié (51 %) des enfants de ce groupe d'âge, soit 2,0 millions d'enfants selon les estimations, s'étaient adonnés régulièrement à des sports organisés dans les 12 mois précédant l'enquête, en baisse par rapport à la proportion de 57 % enregistrée en 1992.

Environ la moitié de ces enfants actifs participaient à plus d'un sport organisé. En moyenne, les enfants actifs pratiquaient chacun de leur sport environ 2,6 fois par semaine durant la saison.

Les garçons sont encore plus susceptibles de participer, mais l'écart s'amenuise
Les données de l'ESG de 2005 montrent que les garçons de 5 à 14 ans étaient encore plus susceptibles de participer à des sports organisés que ne l'étaient les filles du même âge. Toutefois, l'écart entre eux avait diminué.

En 1992, environ les deux tiers des garçons (66 %) étaient des participants actifs. En 2005, cette proportion était descendue pour passer à 56 %. Chez les garçons, la participation a diminué tant dans le groupe des 5 à 10 ans que dans celui des 11 à 14 ans, tandis que chez les filles, la baisse variait selon l'âge.

Le sport est défini surtout comme une activité d'équipe ou organisée, telle que le hockey, le baseball, le basket-ball, le golf, la natation de compétition et le soccer. L'enquête a exclu de sa définition de sports organisés un certain nombre d'activités physiques récréatives, telles que la danse aérobique non compétitive, l'aquaforme, la bicyclette à des fins de loisir ou de transport seulement, le culturisme / la sculpture corporelle, la course automobile, la danse, la pêche, les cours de conditionnement physique, la randonnée pédestre, le jogging et l'haltérophilie non compétitive. Les directives pour déterminer si une activité physique constituait un sport proviennent de Sport Canada.

La participation sportive renvoie aux sports auxquels les enfants avaient participé de façon régulière au moins une fois par semaine au cours des 12 mois précédant l'enquête.

En 2005, les filles de 5 à 10 ans pratiquaient des sports organisés dans une proportion à peu près égale à celle notée en 1992. Les filles plus âgées, soit celles de 11 à 14 ans, étaient moins susceptibles de faire du sport qu'elles ne l'étaient en 1992, mais ce recul était moins prononcé que chez les garçons du même âge.

En 2005, non seulement les garçons étaient moins susceptibles de participer régulièrement à des activités sportives organisées qu'en 1992, mais, le cas échéant, ils s'adonnaient à un peu moins de sports, soit à 1,8 plutôt qu'à 1,9 sport en moyenne en 1992. En revanche, les filles qui participaient à des sports organisés pratiquaient le même nombre de sports en moyenne qu'en 1992, soit 1,7 sport.

Le lien entre le niveau de scolarité d'un parent et la participation sportive de ses enfants était associé au revenu du ménage. Les enfants de parents ayant fait des études universitaires étaient plus susceptibles de vivre dans un ménage à revenu élevé.

Environ 60 % des enfants dont un parent avait obtenu un diplôme d'études supérieures ou un premier grade professionnel à l'université ont participé à des sports organisés, ce qui était le cas de 42 % des enfants dont les parents avaient un diplôme d'études secondaires.

Le lieu de résidence influe sur la participation sportive

En 2005, les taux de participation les plus élevés chez les enfants de 5 à 14 ans ont été observés dans le Canada atlantique (61 %), tandis que les plus bas l'ont été en Colombie-Britannique (44 %) et au Québec (48 %).

À l'échelon municipal, les taux étaient faibles dans les trois plus grandes régions métropolitaines du Canada, soit Toronto, Montréal et Vancouver, où moins de la moitié (47 %) des enfants participaient à des sports organisés. Le taux de participation culminait dans les villes de 10 000 à 50 000 habitants (58 %).

Dans les régions rurales et les petites villes, le taux de participation à des sports organisés (49 %) était semblable à celui dans les régions métropolitaines de recensement de taille moyenne (51 %).

Les données de l'ESG montrent que dans les régions métropolitaines de grandes et de moyennes tailles, les enfants participaient moins à des sports organisés dans les quartiers à forte densité (42 %), où les familles à faible revenu sont plus susceptibles d'habiter. La participation aux activités sportives était la plus élevée dans les quartiers de banlieue à faible densité (52 %).

La structure de la famille peut influer sur la participation

La structure de la famille peut également influer sur la participation sportive d'un enfant, surtout si les deux parents peuvent partager les responsabilités.

Toutefois, les enfants sont plus susceptibles maintenant que dans le passé de vivre dans une famille monoparentale, reconstituée ou recomposée. Les données de l'ESG montrent que les garçons faisaient du sport en des proportions presque identiques, variant entre 54 % et 58 % d'un type de famille à l'autre, soit le contraire de la situation pour les filles.

Environ 39 % des filles issues de familles monoparentales participaient à des activités sportives, ce qui était inférieur à la proportion de 48 % de celles appartenant à des familles biparentales intactes.

Dans les familles biparentales, la participation des enfants à des sports atteignait un point culminant (75 %) lorsque les deux parents s'adonnaient eux-mêmes à des activités sportives à titre de participants, d'entraîneurs, d'arbitres, d'administrateurs sportifs, de membres de clubs sportifs ou d'organisations sportives ou même de spectateurs. Quand un seul parent s'impliquait, moins de la moitié (49 %) des enfants participaient. Quand ni l'un ni l'autre des parents ne s'adonnait à des activités sportives, seulement 22 % de leurs enfants participaient régulièrement à des sports organisés.

Dans les familles monoparentales, 69 % des enfants participaient régulièrement à des sports organisés quand le parent s'adonnait d'une façon ou d'une autre à des activités sportives, alors que cela était le cas pour 27 % des enfants dont le parent ne s'adonnait pas aux sports.

Un plus faible pourcentage d'enfants canadiens ont participé régulièrement à des sports organisés en 2005 qu'en 1992, et le déclin était plus prononcé chez les garçons, selon l'étude de Statistique Canada.


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