
Il y a des traditions, des religions qui vous marquent dans votre propre chair et qui saignent votre enfance. Ce fardeau que l'héritage de vos ancêtres vous impose, vous habite comme s’il était dans vos gènes. Vous en débarrasser demande un effort incommensurable.
Non seulement, vous devez vous débarrasser de cette enveloppe invisible contaminée par tant de "certitudes et de vérités" qui vous semblent fausses et étrangères ; mais aussi lutter pour vous extirper de l'instinct grégaire. Agir ainsi, est l'injure ultime, la pire trahison à la communauté à laquelle vous êtes condamné à appartenir. Cette communauté qui s'arroge le droit de fabriquer votre identité. La seule identité valable et justifiée, se résume dans les épitaphes que l'on grave sur la dernière pierre de la vie.
Selon le journal Le Monde, du 5 juillet 2012, dans Je suis un prophète, c'est mon fils qui l'a dit !, Abel Aboualiten, qui a 57 ans, puise dans ses souvenirs d'enfance. Une pièce "en partie romancée", où il brocarde avec humour et poésie l'obscurantisme dans l'islam pour dénoncer l'aveuglement des religions en général. Sur scène, deux troncs d'arbre, une poterie et une odeur de menthe suffisent à planter le décor d'enfance. Pour le reste, l'acteur se fie à son corps.
"Je ne parle pas des musulmans en général, je remets en question certaines pratiques de l'islam que je considère hypocrites... Je n'ai pas peur de dire que je ne suis plus musulman. Pourtant, je sais que, chez nous, c'est quelque chose que l'on ne veut pas entendre. Le théâtre, justement, est fait pour parler des choses qui dérangent",a-t-il déclaré au journal français.
Durée : 1h15
Tarifs : 15 €- 10 €(carte off)
Théâtre des amants
CHAPELLE DES PENITENTS VIOLETS
1, place du Grand Paradis - 84000 Avignon
www.theatredesamants.com
du 7 juillet au 28 juillet 2012, relâche le 23 juillet
12 juillet 2012