La Conférence des écrivains méditerranéens a connu une journée d'agitation après l'expulsion d'une table ronde d'un auteur israélien à la demande d'un poète palestinien, Najwan Darwish.
Pour l'écrivain et journaliste Pierre Assouline, éditeur notamment du blog "La république des livres" et chroniqueur au journal Le Monde, la participation de Moshe Sakal "n'était pas cruciale" dans cette table-ronde consacrée au printemps arabe.
Assouline rappelle qu'il y a deux ans, les auteurs palestiniens avaient boycotté la conférence en raison de la présence même des israéliens.
Darwish a lui accepté la présence israélienne, à condition qu'il ne soit à aucun moment assis à coté d 'un israélien.
Pierre Assouline, qui a expliqué la situation à l'assistance avant le début de la table-ronde a déclaré "que la moitié de la salle était en colère, l'autre moitié satisfaite".
Moshe Sakal a pour sa part été surpris d'entendre Darwish l'accuser "de l'avoir expulsé de sa terre" et "comme les juifs des pays arabes, de haïr particulièrement les palestiniens"
Sakal rapporte également qu'à son entrée dans le hall, il s'est retrouvé près de Tahar ben Jelloun qui s'exprimait "contre ce type de boycott" expliquant qu'il fallait plutôt "parler aux écrivains israéliens même si l'on n'approuve pas la politique israélienne".
Source : israel-infos.net
6 décembre 2011