La célébration de Noël semble poser problème dans certains milieux au Québec. Ainsi, l’an dernier, les commerçants de l’avenue Mont-Royal, à Montréal, avaient choisi d’appeler leur événement annuel Joyeux décembre plutôt que Joyeux Noël, ce qui avait donné lieu à un sondage auprès de la population pour décider du nom définitif.
Cette fois-ci, il s’agit d’une directive émise par le bureau québécois d’un service du gouvernement fédéral qui interdisait les décorations de Noël. La directive émanait effectivement du Québec et ne s’appliquait pas ailleurs au Canada. Le directeur exécutif principal de Service Canada au Québec, Marc Simoneau, l’avait adressée par courriel aux employés des 118 bureaux que comptent au Québec les services de l’organisme fédéral leur demandant de ne pas décorer les réceptions et les lieux de travail accessibles au public pour ne pas heurter les sensibilités religieuses.
Le gouvernement Harper a finalement annulé la directive. Le premier ministre canadien invite les employés de l'État à célébrer cette fête «comme ils l'entendent».
Au Parlement fédéral, les partis de l'opposition, dont le député Alexandre Boulerice, du Nouveau parti démocratique, se sont opposés à cette directive. Celle-ci avait reçu l’aval du syndicat québécois des employés de Service Canada qui a ensuite retiré son appui.
Cette controverse est «absurde» a reconnu le porte-parole du syndicat des employés de Service Canada, Sylvain Archambault, mais, selon lui, au Québec on aurait des difficultés avec la célébration de la fête de Noël, car on ne saurait pas comment accommoder les minorités religieuses, a t-il déclaré au Globe and Mail, dans son édition de vendredi 2 décembre 2011.
3 décembre 2011