PARIS - Le siège du journal Charlie Hebdo a été détruit par un incendie criminel mercredi 2 novembre 2011, son édition de mercredi ayant été rebaptisée «Charia hebdo» et le prophète Mahomet, caricaturé en première page, «nommé rédacteur en chef».
L'attentat a déclenché des réactions indignées de la classe politique, des médias et de plusieurs associations de lutte contre le racisme.
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui s'est rendu au siège du journal, a condamné l'attentat. Selon le ministre, il ne faudrait pas négliger la piste des islamistes
François Hollande a déclaré que «le fondamentalisme religieux sous toutes ses formes (devait) être dénoncé».
L'incendie a été provoqué par un cocktail molotov et n'a fait aucun blessé, selon la police.
L'attentat serait lié au numéro spécial du journal destiné à «fêter la victoire» en Tunisie du parti islamiste Ennahda et la promesse du président du CNT que «la charia serait la principale source de législation de la Libye».
Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné l'attentat, mais a rappelé que «caricaturer le prophète» était considéré comme une «offense pour les musulmans».
Charlie Hebdo avait déjà reçu des menaces en lors de la publication des caricatures de Mahomet en 2006 qui avaient fait scandale.
Le quotidien Libération hébergera la rédaction de Charlie Hebdo dans ses locaux.
2 novembre 2011