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Tant qu’il n’y a pas de crimes violents ou d’exactions, voire d’intimidation ou de simple entrave au droit à la quiétude, nous devons tolérer |
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par Collaborateur de Tolerance.ca le 19 août 2020
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Il y a un mot, si noble pourtant, qui semble barrer la route à la laïcité : c’est «la tolérance».
Il est là le ventre mou sur lequel dansent tous les intégristes, voire les extrémistes (déf. : utilisateurs de la violence dans l’usage régulier du pouvoir, définition de Maurice Duverger).
Savante et prudente définition car les Libéraux usèrent de violence en 1776 et 1789, pour la prise du pouvoir uniquement et, rajoutons, d’une manière générale.
Que faire ? Tant qu’il n’y a pas de crimes violents ou d’exactions, voire d’intimidation ou de simple entrave au droit à la quiétude (déjà dans la Charte des droits), nous devons tolérer.
Si «tolérance» signifier étymologiquement («tolérer l’errance» il ne s’ensuit pas qu’on ne puisse dénoncer ou critiquer ou réglementer plus étroitement ce qui est une flétrissure aux autres droits (dont la misogynie, le viol de la liberté de conscience des enfants, la brisure de la culture commune, la fragmentation communautariste tant sociale que territoriale).
Tous ces vices aux yeux des Lumières et des humanistes et des athées sont à portée de nos virulentes diatribes publiques.
L’important pour leur efficacité est leur publicité inlassable.
Ne pas rester entre nous, mais courir sur tous les rings.
Jacques Légaré
https://www.tolerance.ca/Auteur.aspx?ID=216&L=fr |
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Mot piégé |
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par pol-pol le 5 février 2020
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Tolérance. Je n'aime pas le concept. Qu'il soit à la mode à notre époque est assez révélateur de notre niveau de moralité vascillant . Certes, le mot sonne bien et il ne sagit pas de faire ici l'apologie de l'intolérance mais il y a quelque chose de malencontreux que d'accorder tant d'importance à cette vertu. Imaginons remplacer le fameux « Aimez vous les uns les autres » par « Tolérez vous les uns les autres » le niveaux de sympathie serait nettement inférieur...d'ailleurs l'emploi du mot dans son sens positif est assez moderne, je ne sais pas depuis quand exactement mais jusqu'à tout récemment on l'utilisait surtout pour exprimer l'intolérance comme dans « Je ne tolère pas ceci ou cela...ce n'est pas toléré ici, etc » D'ailleurs il est amusant de lire la définition de Wikipedia qui désigne la capacité à permettre ce que l'on désapprouve, c'est-à-dire ce que l'on devrait normalement refuser. Il semblerait qu'il y a eu un progrès, de l'intolérance à la tolérance dans nos sociétés mais le fait demeure...si être tolérant est valorisé comme force morale, être toléré n'a pas du tout le même effet valorisant. En tant qu'immigrante, je me suis souvent senti « toléré » et sans être ingrate, je ne peux pas dire que j'apprécie car il y a toujours un aspect conditionnel non défini a ce concept. Clairement, la relation entre celui qui tolère et celui qui est toléré n'est jamais égalitaire et le plus pernicieux est que celui qui tolère peut passer pour un héros ou une victime selon ce qui lui convient mais celui qu'on dit toléré ne choisit jamais son rôle. Ceci dit, se tolérer les uns les autres c'est un bon début, comme une trêve entre l'amour et la haine...la paix et la guerre. |
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Artiste Manitout |
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par Antoine Collin le 3 août 2018
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La tolérance est l'acceptation passive de l'existence de différences ou contraires, tributaire de la conscience d'une réciprocité, elle est essentielle a la compréhension rationnelle juste des enjeux autant que de leurs conséquences. La tolérance est aussi la frontière de l'innacceptable, le commutateur de tempérance de l'intolérance, plus son seuil est élevé plus la paix et le respect sont facile a maintenir. L'intolérance peut être considéré comme un effet direct du sous-dévellopement de la tolérance. La tolérance n'est pas une prise de position universellement favorable a tout! Mais elle est préférable pour tous. Comprenez que c'est toute une moitié de l'univers qui est dans le contraire et que cette proportion est invariable! |
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Mon message |
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par aya imani le 11 décembre 2017
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- Je ne possede pas la vérité mais je bâtis ma propre vérité jour apres jour, je comprends et j' accepte que les autres puissent évoluer en empruntant des routes différentes des miennes. Je traite ces gens avec respect et je leur demande de faire de même a mon egard. Je laisse aux autres le loisir de grandir à leur propre rythme,dans la souffrance ou dans la joie selon leur préférences ou selon leur chemin de vie.
- Le bonheur n'est pas dans la recherche de la perfection mais dans la tolerance de l imperfection/
- Acceptons nos différences elles sont nos forces.
Merci Aya, pour ce beau texte - Victor Teboul, directeur de Tolerance.ca |
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UNE TOLÉRANCE LUCIDE, SUBTIL ET OUVERTE QUI N'EST PAS ET NE POURRAIT JAMAIS ÊTRE UNE TOLÉRANCE FICTIVE NI FORCÉE DANS CONVIVIALITÉ AVEC L'AUTRE |
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par Dormata le 23 mai 2012
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Une culture historique basique et indispensable, nous préservons notre différence mais en même temps "Dialoguer » avec le prochain même, avec sa propre culture et civilisation … La Compréhension est de préserver la différence avec le prochain significatif et sa culture, ses usages, coutumes, habits(habitudes), goûts, gestes, traditions, croyances, valeurs, sommeils(rêves), langages, signes, symboles, mythes, des dieux, des fêtes, des mises en question … Et sa civilisation avec son savoir de faire, ses techniques, ses sciences, ses savoirs, ses technologies, ses philosophies, ses éthiques et son Éthos ou la manière d'être et d'agir, ses comportements et conduite … Ce qui permet Dialoguer avec l'Autre dans une Dialogique dans laquelle l'intersubjectivité de ceux qui s'écoutent parler, le "parlant-êtres" ("parlêtres") bien elle peut générer sa convivialité … Et peut-être ce pourrait être de plus l'essence secrète de l'amitié avec le prochain significatif le donneur de sens de l'existence, qui est l'Autre de la différence qui nous enrichit avec une tolérance lucide, subtile et ouverte qui n'est pas ne pourrait jamais être une "tolérance fictive" ni forcée dans que "nous touche" vivre ensemble avec l'Autre dans un sort de "accommodement déraisonnable" …
Très amicalement, Ramon Armando Garzon Mendoza, écrivain, philosophe, historien, membre titulaire de L'UNEQ, l'Union des écrivaines et écrivains québécoise, http: // www.litterature.org / recherche / ecrivains / garzon-mendoza-ramon-armando-1064/
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La tolérance |
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par Gilles théberge le 25 octobre 2010
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Bien que je comprenne le sens que vous donnez à ce mot, ce qu'évidemment je ne vous reproche pas au demeurant, je ne l'aime pas beaucoup ce mot.
Je ne l'aime pas parce qu'il y a quelque chose dans ce mot... SVP cliquez sur le lien suivant pour lire la suite http://www.tolerance.ca/Article.aspx?ID=98383&L=fr |
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La tolérance : objet individuel. |
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par Jennifer le 28 septembre 2008
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La tolérance : objet individuel.
Les vertus de l’être humain sont nombreuses : générosité, respect, grandeur d’âme, etc. Une de ces vertus est de plus en plus importante dans la société multiculturelle où l’on vit : la tolérance. Ce qui suit est ma réponse aux questions suivantes : qu’est-ce que la tolérance?, Que doit-on faire aujourd’hui pour être considérés tolérants? Et la tolérance a-t-elle des limites?
La tolérance est, tout d’abord, le fait d’endurer un comportement ou une action alors que l’on pourrait y mettre un terme. En poussant plus loin, je crois que la tolérance est une symbiose du respect du libre esprit individuel et de propre qualité morale, résultant en la patience nécessaire pour supporter des éléments plus ou moins dérangeants. La tolérance est donc une qualité de l’individu créée par ses mœurs et ses valeurs morales.
Ensuite, je ne crois pas que les standards de tolérance aient changé énormément : il faut toujours suivre le courant social actuel. Plus précisément, il faut tolérer ce que la société désigne comme ‘moralement acceptable’, que ce soit pour les homosexuels, les immigrants, les ignorants… Tout de même, je soutien que c’est l’individu qui doit décider jusqu’où il accepte et tolère, même s’il doit suivre certaines tendances pour se considérer tolérant.
En poursuivant, j’estime que les limites de la tolérance sont différentes pour chacun, ces différences découlant des mœurs de chaque personne. Évidemment, il est préférable d’être plus tolérant que moins, mais il est déraisonnable de demander aux gens de tout tolérer. Moi-même, je n’ai aucune patience pour les sexistes ou les racistes et cette limite vient du fait que je crois que tous sont égaux, peu importe leur sexe ou leur couleur. Ça ne fait pas de moi quelqu’un d’intolérant : ça exprime seulement mon sens moral très fort dans ce sujet. Donc non seulement ces limites existent, mais elles sont uniques pour chaque individu.
Finalement, on peut déduire de ces questions que je vois la tolérance comme un sujet surtout personnel, que ce soit dans la définition, l’application ou les limites de la tolérance. Ce qu’il reste à résoudre, maintenant, c’est comment rendre les gens plus tolérants sans brimer leurs droits à un sens moral unique et distingué.
Jennifer-Lynn Descent
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Tolérance au quotidien |
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par Gisèle Forget-Bordron le 10 mai 2008
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La tolérance c'est de respirer l'odeur de mets étrangers à ses papilles et de s'abstenir de dire que cela sent mauvais. Ça ne sent pas mauvais, c'est différent.
La tolérance c'est de sourire à une femme voilée dont j' ignore le visage sans penser qu'elle devrait s'habiller autrement. Elle est belle dans sa différence.
La tolérance c'est d'écouter la musique d'un pays qui m'est étranger sans me dire que ça me tape sur les nerfs. C'est une découverte
La tolérance c'est d'aimer prier comme le font les juifs, parce qu'ils ont une façon très respectueuse et mature de s'adresser à l'Éternel.
La tolérance c'est de réaliser que je ne suis pas le nombril du monde, mais que mon corps , autour de ce nombril possède de nombreuses autres parties, vitales pour mon existence.
La tolérance c'est de m'accepter moi-même comme je suis, c'est plus facile en même temps d'accepter ce qui m'est différent. |
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Qu'est-ce que la tolérance ? |
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par VZ le 3 mai 2008
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Le monde vu comme une famille au sens large peut être dépeint comme un arbre aux nombreuses ramifications. Chaque nation - symbolisée par une branche - est un frère ou une soeur par alliance, ayant sa propre famille. Ces familles - représentées par des rameaux de l'arbre - sont les diverses régions composées de toutes les religions et de tous les groupes ethniques. Lorsqu'on regarde les racines de líhistoire en plaçant les membres de la famille humaine sur un tel arbre généalogique, cette perspective montre la complémentarité existant entre tous et tend à prouver qu'une vraie coexistence est possible. Tout l'arbre puise son soutien dans des racines communes, originelles, nées d'une seule graine, et l'arbre de la famille humaine ne peut être différent. Lacoexistence tire son origine de la graine même d'où a jailli la vie ! Et la tolérance, qui se développe également à partir de cette graine unique, avec ses racines profondément ancrées dans le sol, s'exprime de diverses manières, notamment en enrichissant la terre et en répandant des ondées de bienveillance.
L'objectif de la tolérance est la coexistence pacifique. En acceptant l'individualité et la diversité, la tolérance ôte les masques qui divisent et dissipe les tensions créées par l'ignorance. Elle donne l'occasion d'éliminer les stéréotypes et les préjugés associés à ceux qui sont perçus comme différents du fait de leur nationalité, de leur religion ou de leur héritage culturel. De même qu'un jardinier reconnaît les qualités et les caractéristiques de toutes les variétés de graines et prépare le terrain en fonction de celles-ci, une personne tolérante prend en considération le caractère unique de chacun. Par son attitude compréhensive et son ouverture d'esprit, elle pourra côtoyer toutes sortes d'individus ; s'adapter aux autres et les accepter sincèrement dénote une attitude profondément tolérante dans la vie quotidienne, et favorise des relations sereines et épanouies.
L'amour, graine de la tolérance, doit être semée avec compassion et bienveillance. Plus on aime et plus on partage cet amour, plus grand est le pouvoir qu'il contient. Quand l'amour fait défaut, la tolérance fait elle aussi défaut. Si un obstacle s'impose à son enfant, une mère est prête à faire face à tout et peut tout tolérer. A cet instant, au lieu de se soucier de son propre bien-être, celle-ci s'appuie sur l'amour pour affronter toutes les circonstances. L'amour rend tout plus facile à tolérer.
La famille est le premier noyau pour apprendre la tolérance, puisqu'il y a toujours des ajustements à faire pour vivre en harmonie avec les autres. L'école est le deuxième. Néanmoins, notre tolérance est mise à l'épreuve chaque jour de notre vie. Ceux qui réussissent le plus souvent cherchent à apprécier le bon côté des gens et des situations. Ceux qui ont plus de difficultés à tolérer entretiennent habituellement en eux-mêmes un certain niveau de désapprobation. Le principe est de savoir utiliser le pouvoir de la tolérance comme un bouclier de protection afin de préserver intacte sa sérénité intérieure.
La tolérance est cette force qui permet à l'individu d'affronter et de transformer les incompréhensions et les difficultés. La méthode consiste tout d'abord à user de discernement dans la prise de décision. Puis, en cherchant profondément dans sa conscience, il s'agit de déterminer si une décision est correcte ou non ; si elle peut être bénéfique ou non; et si elle permet des acquisitions à court ou à long terme. Il en résulte des décisions prises en pleine connaissance de cause. Ce pouvoir de décision atténue les bouleversements de líesprit, notamment ceux qui surgissent de l'opposition entre les émotions et la raison. Il ne peut alors exister de conflit avec soi-même ou avec les autres, puisque la tolérance sait fort bien apaiser l'obstination et l'emportement des autres. Même insulté, celui qui incarne la tolérance n'est jamais découragé. Connaissance et compréhension profondes lèvent automatiquement le bouclier de la tolérance de sorte que l'individu reste comblé et contenté, sans jamais se sentir menacé par les autres ou par les circonstances. Une personne tolérante est semblable à un arbre couvert de fruits. Même sous les coups de bâton et les jets de pierres, l'arbre continue de donner ses fruits.
En milieu professionnel également, le fruit des intentions et des actions peut être menacé si la tolérance n'intervient à aucun moment dans les
relations avec les autres. Ceux qui ont le pouvoir de tolérer ne laissent pas les vibrations extérieures obscurcir leur esprit et créer le doute et l'insatisfaction. Ils sont contentés intérieurement et à même de voir les choses telles qu'elles sont, plutôt que telles qu'elles apparaissent, et d'agir en conséquence.
Certaines circonstances exigent de la tolérance. Des variations atmosphériques importantes ou la douleur physique en sont des exemples marquants. L'innovation technologique a permis aux êtres humains de s'adapter à la chaleur et au froid extrêmes; et la recherche médicale a accompli des merveilles pour réduire la douleur du patient. Pourtant, de tels progrès ne signifient pas que les effets indésirables soient complètement éliminés. A partir d'un certain niveau, et pour certains individus plus que pour d'autres, la tolérance devient le pouvoir indispensable pour faire face.
La tolérance permet de développer l'aptitude à s'adapter aux problèmes de la vie quotidienne. La capacité d'adaptation de tous ceux qui se précipitent à la gare le soir après une dure journée de travail, fatigués et pressés, est sérieusement mise à l'épreuve quand retentit l'annonce : Tous les trains ont été annulés en raison de problèmes techniques sur les lignes. Les voyageurs sont priés d'emprunter des itinéraires de remplacement. Pour tolérer les inconvénients de la vie, il faut parfois savoir lâcher prise, être léger, rendre les autres légers et continuer à avancer. Les montagnes se transforment en vallons, et les vallons en minuscules mottes de terre !
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Qu'est-ce que la Tolérance ? La Tolérance n'est ni concession
ni indifférence. La Tolérance, c'est la connaissance de l'autre.
C'est le respect mutuel né d'une compréhension réciproque.
Laissons-là les vieux mythes et souscrivons aux résultats des recherches actuelles : l'homme n'est pas violent par nature.
L'intolérance n'est pas inscrite dans nos gènes.
La peur et l'ignorance sont les racines de l'intolérance,
et ses mécanismes peuvent s'inscrire dans le psychisme humain dès le plus jeune âge.
Monsieur Federico Mayor,
Directeur général de l'UNESCO, 1995,
L'Année pour la Tolérance
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