Face à une mise à jour économique qui annonce des compressions dans les services aux citoyens, la CAQ nous confirme que le Québec est bel et bien sur la voie de l’austérité.
Selon le responsable solidaire en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du Trésor, Vincent Marissal, « Il reste une seule personne au Québec qui semble encore croire que nous ne sommes pas en période d’austérité et c’est Éric Girard. C’est désormais clair comme de l’eau de roche. La CAQ sabre dans l’augmentation des dépenses, ce qui va nécessairement affecter les services aux citoyens dans leur ensemble. Le Québec a déjà joué dans ce scénario il y a quelques années et en garde un goût amer. »
Dans sa mise à jour économique, la CAQ annonce que les taux de croissance des dépenses de programme vont encore être revus à la baisse dans les prochaines années, malgré le fait qu’ils étaient déjà nettement insuffisants pour assurer le maintien des services aux citoyens. Selon le Conseil du Trésor, le maintien des services nécessite des augmentations de 3,5 % à 4 %, alors que la mise à jour annonce des chiffres variant de 1,6 à 3,2 % à l’intérieur du cadre financier.
La responsable solidaire en matière de solidarité sociale et d’action communautaire, Christine Labrie, souligne le manque de mesures pour pallier au coût de la vie : « Il n’y a rien pour soutenir les gens qui peinent à se loger et manger trois fois par jour, et je m’inquiète sérieusement des services aux citoyens. Celles et ceux qui sont le plus touchés par les coupes dans les services publics, ce sont les enfants, les femmes et les aînés. Les personnes les plus vulnérables de notre société, comme les jeunes dans nos centres jeunesse et les aînés, vont être durement affectées. »
Une goutte d’eau dans l’océan de la crise du logement
La CAQ a beau se targuer de favoriser l’accès au logement et accélérer la construction, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les montants proposés sont largement insuffisants pour pallier à l’ampleur de la crise. Rappelons qu’en date d’aujourd’hui, seulement 22 logements ont vu le jour grâce au programme PHAQ.
« Construire un logement abordable, ça coûte environ 450 000 $. Avec les montants que le ministre nous présente aujourd’hui, le bilan de cette annonce serait d’à peine 100 nouvelles unités par année. À ce rythme-là, ça va prendre des décennies avant d’arriver à répondre aux besoins ! »