Après avoir obtenu un gain historique au printemps dernier en provoquant l’adoption une loi protégeant les aînés locataires en plus d’un moratoire sur les évictions, Québec solidaire mènera une offensive pour offrir des bons repas dans nos écoles.
« La dernière session, on a gagné un combat historique pour protéger les aînés du Québec. Notre prochain combat, on va le mener pour les enfants. Nous lançons un appel à tous les partis, il faut travailler ensemble pour mettre fin à la faim dans nos écoles. Le Québec est capable de prendre en charge les repas dans les écoles. C’est bon pour la réussite des enfants, c’est bon pour le portefeuille des parents, c’est bon pour les producteurs agricoles de chez nous qui vont alimenter le programme. C’est bon pour tout le monde », a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire qui rappelle qu’un enfant sur cinq a faim.
« C’est impensable que dans un pays aussi riche que le Québec, un enfant sur cinq doit essayer d’apprendre avec le ventre vide. Ça vient me chercher dans mes valeurs. Comme parent, je veux que tous les enfants aient les mêmes chances de réussir que les miens, et ça commence par avoir le ventre plein», ajoute-t-il.
Une pratique répandue ailleurs
La porte-parole de Québec solidaire, Christine Labrie, déplore pour sa part que le Canada soit le seul pays du G7 qui n’a pas encore un programme d’alimentation scolaire. Seulement aux États-Unis, au moins huit états, dont le Minnesota de Tim Waltz, fournissent des repas gratuits dans les écoles.
«C’est la volonté collective d’assurer l’égalité des chances à tous les enfants qui nous a donné l’école publique dans les années 60. C’est aussi pour ça qu’on a mis sur pied un réseau de CPE dans les années 90. La prochaine étape pour l’égalité des chances, c’est l’alimentation scolaire. Prendre en charge les repas dans les écoles, prendre nos responsabilités envers les enfants et les parents dans un contexte où les budgets sont serrés pour tellement de familles.
D’ailleurs,ça fait longtemps qu’on offre des repas dans les CPE pour que les enfants aient au moins un repas équilibré par jour, et ça a fait ses preuves. Vous m’avez souvent entendu dire que les CPE sont le premier maillon de notre système d’éducation, maintenant c’est le temps d’étendre l’offre de repas à nos écoles. Avec un enfant sur cinq qui a faim dans nos classes, on ne peut pas se permettre d’attendre.», estime-t-elle.
Mme Labrie annonce que son parti déposera une motion demandant au gouvernement de la CAQ de rapatrier sans condition la part québécoise du programme fédéral d’alimentation pour l’investir dans l’alimentation scolaire ici dès maintenant: « Terre-Neuve-et-Labrador vient tout juste de conclure une entente avec Ottawa: qu’attend le Québec?»