Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, ainsi que le responsable solidaire en immigration, Guillaume Cliche-Rivard, interpellent la CAQ au sujet des jeunes menacés de déportation et veulent s’assurer qu’ils puissent demeurer au Québec et y poursuivre leurs études en français.
« La ministre doit émettre dans les plus brefs délais des certificats de sélection du Québec (CSQ) à ces jeunes et leur permettre de continuer leurs études. Leurs rêves, ils les font en français au Québec. Pour plusieurs, ils ne se souviennent que très peu de leur pays ou leur langue d’origine. Certains ne peuvent même pas l’écrire, ce qui leur causerait un retard incroyable dans leur parcours scolaire », a souligné Guillaume Cliche-Rivard lors d’un point de presse avec une dizaine de jeunes menacés de déportation et qui souhaitent poursuivre leurs études au Québec.
L’annonce fait suite à la proposition faite par M. Cliche-Rivard de mettre sur pied un programme québécois de régularisation de statut afin de permettre d’obtenir la résidence permanente et ainsi régulariser le statut des personnes au statut précaire au Québec depuis au moins cinq ans, ou bien des familles qui comptent au moins un enfant.
« Ils ont réussi malgré les obstacles à apprendre le français, et ce, très rapidement. Ils sont la preuve en chair et en os que l’intégration au Québec, que l’intégration au français, ça peut fonctionner. Il suffit d’en faire un vrai projet de société. Ce serait injuste et absurde de ne pas permettre à ces jeunes de devenir Québécois ou Québécoises. Injuste parce que ces jeunes-là, ils ont rempli leur part du contrat: ils ont appris le français, ils se sont intégrés, ils travaillent fort. Ce serait également absurde de s’en priver, parce qu’en pleine pénurie de main-d’œuvre, on a besoin de jeunes talents dans tous les secteurs de notre économie », a pour sa part déclaré M. Nadeau-Dubois.
« Je suis arrivé ici en 2018. J’avais des difficultés à comprendre le français, mais j’ai fait des efforts et finalement, je peux le parler et l’écrire. Je rêve de poursuivre mon éducation au Québec pour devenir ingénieur mécanique, mais je ne peux pas à cause du risque de déportation », a indiqué Harsh Preet Singh qui termine actuellement son secondaire 2 et voudrait rester à Montréal auprès de ses amis et sa famille.
« Le gouvernement de François Legault peut agir aujourd’hui pour garder ce monde-là au Québec. C’est la bonne décision à prendre par compassion, par gros bon sens puis par intérêt pour le Québec. Le Québec a toute la législation et toute l’autorité de le faire de manière législative et réglementaire, il suffit que la ministre de l’Immigration agisse », a conclu M. Cliche-Rivard.