Ayant été moi-même un réfugié autrefois, je suis sensible à la condition des Tamouls que les médias canadiens nous décrivent comme un groupe persécuté. Je souhaite cependant que les médias se montrent un peu plus critiques dans leurs reportages sur l'arrivée de ces nouveaux réfugiés qui ont débarqué ces derniers jours au Canada sur le navire Sun Sea.
Les réfugiés juifs d'Égypte dont j'ai fait partie à la fin des années 1950 étaient expulsés et n'avaient le droit d'avoir en leur possession que $ 300.00 - et oui, trois cents dollars ! Les réfugiés tamouls, quant à eux, ont été en mesure de payer à des escrocs jusqu'à $ 50.000 pour pouvoir embarquer sur le bateau qui les a transportés jusqu'au Canada.
Les journalistes qui semblent le plus souvent sympathiser avec leur condition devraient plutôt s'interroger sur le fait que ces réfugiés arrivent au pays de manière illégale et mobilisent un nombre considérable de fonctionnaires et de policiers tandis que des milliers d'autres immigrants - et sans doute des réfugiés également - ayant suivi de manière tout à fait légale les procédures en place, attendent, eux, patiemment leur tour pour être admis au Canada.
Quant aux groupes qui se disent les défenseurs des réfugiés -dont on trouvera parmi eux un bon nombre d'avocats qui seront rémunérés pour leur service par les contribuables - , ne manquent-ils pas de rigueur et d'objectivité ? Et pourtant ce sont eux que nos journalistes interviewent à longueur de journée, comme l'a fait la journaliste madame Émmanuelle Latraverse aux informations à la télévision de Radio-Canada le vendredi 13 août 2010.
Voir aussi : 1956 - L'Exode des Juifs d'Égypte, ces réfugiés oubliés de l'Histoire
15 août 2010