Vu hier à la Cinémathèque québécoise, l’excellent documentaire « Jacques Parizeau et son pays imaginé » de Jean-Pierre Roy et André Néron. Excellent pour plusieurs raisons, notamment pour avoir été produit par Vincenzo Guzzo, le propriétaire italo-québécois des salles de cinéma du même nom. Excellent parce qu’il a aussi donné la parole à M. Guzzo, qui, a-t-il expliqué, était tout à fait l’aise avec la fameuse déclaration de Parizeau sur les votes ethniques, qui a choqué certains milieux au cœur tendre de chez nous, alors que Parizeau soulignait une évidence.
Excellent film aussi parce qu’on comprend pourquoi Parizeau était un grand leader : il avait une vision de ce que doit être un Québec indépendant. J’ai adoré ce documentaire qui a donné la parole aux proches collaborateurs de Parizeau qui l’ont connu en pleine action. Il faut féliciter les réalisateurs, qui ont réussi à produire et à diffuser leur film, alors qu’ils n’ont pas bénéficié du même financement accordé à une réalisatrice qui avait produit un film insultant sur M. Parizeau, il y a quelques années (réalisatrice dont je préfère taire le nom). J’aurais aimé toutefois que le documentaire de Roy et Néron donne aussi la parole aux jeunes générations de Québécoises et de Québécois de toutes origines. Le dernier référendum, faut-il rappeler, a eu lieu, il y a …28 ans. Que pensent les jeunes de M. Jacques Parizeau ? Et que savent-ils, que savent-elles de son action ? Je souhaite que l’on assure au film une très large diffusion. Bravo messieurs Roy et Néron !
6 mai 2023