Je suis toujours ému lorsque je découvre des articles sur Alexandrie, ma ville natale, et sur son cosmopolitisme d’antan. J’évoque d’ailleurs souvent, dans mes écrits, cette cité ancienne, ma ville-mère.
Je viens de lire un article sur la communauté grecque d'Alexandrie, paru cette semaine dans l'édition francophone du journal égyptien Al Ahram, dans lequel – autre découverte! – un ami d’enfance, Georges Kypréos, est interviewé. Je constate, pour l'avoir vécu, que le nationalisme égyptien est en partie responsable de l’exode des différentes communautés qui composaient le cosmopolitisme de cette ville.
Comme je poursuis ma réflexion sur la diversité montréalaise (sujet qui est aussi au cœur de mon dernier essai), je ne peux m’empêcher de m’interroger : le mouvement souverainiste québécois parviendra-t-il à intégrer dans son projet le cosmopolitisme de la métropole québécoise? C’est ce que je souhaite, en tout cas, car le mouvement nationaliste nassérien n'avait pas réussi à tenir compte de cette importante composante de l'identité égyptienne.
C'est pourtant ce cosmopolitisme qui a contriibué aux grands succès de la chanson française : Dalida, Claude François, Georges Moustaki, Guy Béart, Richard Anthony, pour ne citer que quelques-uns, étaient tous nés en Égypte.
27 avril 2017
Mis à jour 5 juin 2022