
Quelles relations les écrivains ont-ils avec l’argent ? Pourquoi Jack Kerouac faisait-il l’éloge de la pauvreté ? De quels privilèges jouissaient les écrivains soviétiques à la botte du pouvoir communiste ? Quelles étaient les coulisses du fabuleux système Sulitzer ?
Autant de questions passionnantes auxquelles répond cet ouvrage, le premier du genre en France. On y montre comment les conditions matérielles peuvent infléchir la création littéraire. Des cas célèbres comme Flaubert, Jane Austen, Oscar Wilde, Paul Léautaud, Jack London, André Breton ou Jean Genet font l’objet d’une étude inédite. Ils voisinent avec des auteurs à (re)découvrir : Bonaventure des Périers, Carlo Goldoni, Claude-Étienne Le Bauld-de-Nans, Charles Robert Maturin, Jean de La Hire, Otto Flake. Un chapitre sur les romancières à sensation de l’Angleterre victorienne complète ce panorama qui va de la Renaissance au début du xxie siècle, où l’industrie du livre est en mutation.
Une mythologie du rapport qu’ont les écrivains avec l’argent s’est construite au fil des siècles. C’est ce que démêle cet ouvrage fondateur et stimulant à souhait.
Olivier Larizza a coordonné ce projet collectif sous l’égide de l’Institut de recherche en langues et littératures européennes, dont il est membre. Maître de conférences en littérature anglaise, enseignant à la Faculté de Strasbourg puis à celle de Schoelcher, il est aussi écrivain et l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels La Querelle des livres. Petit essai sur le livre à l’âge numérique (Buchet-Chastel, 2012).
Larizza Olivier (Directeur du collectif), Les écrivains et l’argent, Éditions Orizons, ISBN : 978-2-296-08846-7.
24 janvier 2013