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Les féministes québécoises n’appuient pas la «Marche des trainées»

(French version only)

MONTRÉAL – Après Toronto et plusieurs villes dans le monde, la «Marche des traînées» a eu lieu à Montréal, le dimanche 29 mai. La manifestation, qui a eu lieu aussi à Paris, dénonce la culture de culpabilisation des victimes d'agression sexuelle.

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Le mouvement a été déclenché par les propos de Michael Sanguinetti, un policier de la ville de Toronto, qui a provoqué la colère des femmes et des hommes, car il a affirmé devant une classe d’étudiants en droit de l’Université de York, en janvier 2011, que «les femmes ne devraient pas s’habiller comme des salopes (“sluts”) si elles veulent pas être victimes d’agressions sexuelles.»

Les organisatrices du mouvement revendiquent le droit de «s'habiller comme elles le désirent sans crainte de se faire juger, harceler ou violenter».

Le rassemblement qui a eu lieu à Montréal, au parc de la Paix, boulevard Saint-Laurent, a réuni quelque 200 personnes.

Une première manifestation s’est tenue à Toronto au début du mois d’avril en réaction aux commentaires du policier torontois. Lors de la manifestation, plusieurs participantes avaient fièrement proclamé être des «salopes».

Plusieurs marches ont suivi dans d’autres villes canadiennes, dont Sackville, au Nouveau-Brunswick, Ottawa, London et Waterloo, en Ontario, de même que Vancouver, Edmonton et Calgary.

Le mouvement est suivi à l’étranger.

Plusieurs manifestations appuyant le mouvement sont en effet prévues dans différents pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et les Pays-Bas.

À Paris, la manifestation a eu lieu le 22 mai 2011. Demosphere.eu, un des organismes à l’origine de la manifestation, expliquait sur son site qu’il ne «s'agit pas d'imposer par cette marche « la salope » comme modèle unique et universel de libération des femmes, mais de revendiquer une manière possible de vivre son corps et de se l'approprier sans devoir subir la pression patriarcale, que ce soit par le viol ou les lois répressives».

Au Québec, des sites féministes n’ont pas joint le mouvement, publiant même sur Internet des articles le condamnant.

30 mai 2011
 



* La manifestation de Toronto, en avril 2011. Image :  unionforgenderempowerment


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